La semaine dernière, cinq pays de l’OTAN ont annoncé leur retrait de la Convention d’Ottawa. La Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont acté cette décision pour permettre l’installation d’un système défensif composé de millions de mines terrestres à la frontière orientale de l’Europe. Cette initiative, dévoilée en coordination, vise à ralentir toute avancée militaire russe en cas de conflit.
Le 27 juin 2025, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont officiellement notifié leur retrait de la Convention d’Ottawa. Quelques jours plus tôt, la Pologne et la Finlande avaient validé ce choix au niveau parlementaire, amorçant elles aussi la procédure. Ces décisions marquent un tournant stratégique inédit, dans une région déjà fragilisée par la guerre. Depuis plusieurs mois, ces États envisageaient une réponse plus souple face à l’évolution des menaces sur leur territoire, alimentées notamment par l’invasion russe en Ukraine. Source 1 Source 2 Source 3
Depuis plusieurs mois, ces États frontaliers jugeaient que leur sécurité était menacée par l’attitude de la Russie, qui utilise activement les mines en Ukraine et n’a jamais signé la Convention d’Ottawa. L’idée d’un retour à une forme de « rideau de fer » avait déjà émergé à l’automne dernier, dans les cercles militaires et politiques.
Le projet prévoit de couvrir 3450 à 3500 kilomètres, de la Laponie à la Pologne. Il inclut aussi des barrières physiques, des fossés, des bunkers et des drones. À Varsovie, cette stratégie s’intègre au « bouclier oriental », un programme défensif lancé en 2023.
Les autorités affirment que ces mesures sont indispensables face à une menace jugée croissante. Mais elles suscitent des critiques. De nombreuses ONG pointent les conséquences humanitaires et écologiques de ces armes, responsables de destructions durables et souvent imprévisibles. Plusieurs habitants des zones concernées expriment déjà leur inquiétude.
Ce retour aux logiques de fortification interroge sur l’avenir de la sécurité en Europe. Est-ce une protection nécessaire ou une escalade risquée ?
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