Tensions géopolitiques : Le monde au bord du précipice

Tentative de frappe sur Moscou : quatre drones interceptés par la Russie

Dans la nuit, Moscou a de nouveau été visée par une attaque aérienne. Quatre drones en approche de la capitale russe ont été « repoussés » par la défense antiaérienne, selon Sergueï Sobianine, maire de Moscou. L’incident n’a causé « ni dégâts, ni victimes », a-t-il ajouté dans un bref message publié à l’aube.

Depuis plusieurs mois, Moscou fait face à des intrusions aériennes ponctuelles attribuées à l’armée ukrainienne. Si ces opérations restent sporadiques, leur répétition soulève des inquiétudes quant à la capacité de dissuasion russe autour de sa propre capitale. À chaque incursion, le message politique semble aussi fort que le message militaire.

Le choix de cibler Moscou, centre du pouvoir politique et symbole de la fédération, n’est pas anodin. Ces frappes de drones, bien que sans effet visible cette fois-ci, traduisent une stratégie ukrainienne de pression symbolique et psychologique. Pour la Russie, il s’agit d’un nouveau test de sa défense intérieure.

Ces attaques aériennes ciblées tendent à rappeler que, malgré la distance, la guerre n’est pas cantonnée au Donbass ou au sud de l’Ukraine. La dimension asymétrique de ces frappes, peu coûteuses mais à fort retentissement médiatique, accentue encore leur portée stratégique.

Rien ne permet d’identifier les responsables exacts de cette tentative. L’Ukraine n’a pas réagi pour l’instant. En Russie, ces événements alimentent le climat sécuritaire. Source


Israël prépare une nouvelle phase militaire : des milliers de réservistes rappelés

Israël s’apprête à intensifier son offensive dans la bande de Gaza. Des dizaines de milliers de réservistes viennent de recevoir leur ordre de mobilisation, appelé « Tsav 8 ». C’est ce que confirment plusieurs médias israéliens ce samedi 3 mai. Selon eux, cette vague de convocations prépare un redéploiement stratégique en vue d’un élargissement des opérations terrestres.

Depuis le 18 mars, les bombardements israéliens ont repris à un rythme soutenu, mettant fin à deux mois de trêve. L’armée intervient quotidiennement au sol dans les zones palestiniennes. Ce samedi, une frappe sur Khan Younès, dans le sud de Gaza, a fait onze morts, dont trois enfants, selon la Défense civile locale. Le terrain est de plus en plus meurtri.

Les nouvelles mobilisations devraient permettre de libérer des soldats d’active actuellement déployés ailleurs, notamment en Cisjordanie occupée. Ceux-ci seront alors redéployés dans la bande de Gaza. Un glissement stratégique qui alimente les craintes d’une escalade durable.

L’annonce intervient après la publication par le Hamas d’une vidéo montrant un otage russo-israélien. Une manière de rappeler que 58 personnes capturées le 7 octobre dernier sont encore retenues à Gaza. Trente-quatre d’entre elles seraient mortes, selon l’armée israélienne.

Le gouvernement Netanyahu continue d’insister : seule la pression militaire permettra de libérer les otages et de faire tomber le Hamas. Depuis octobre, la riposte israélienne a causé plus de 52.000 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils. Ces chiffres, relayés par le ministère de la Santé du Hamas, sont considérés comme fiables par l’ONU.

L’ampleur de la mobilisation actuelle pose une question : Israël envisage-t-il une opération militaire encore plus vaste ? Les prochains jours devraient confirmer, ou non, cette orientation. Source


Guerre au Soudan : pourquoi Port-Soudan est-elle désormais une cible stratégique ?

Les lignes du front bougent à nouveau au Soudan. Dimanche 4 mai, l’aéroport de Port-Soudan, jusque-là épargné, a été visé pour la première fois depuis le début du conflit par des drones explosifs. Selon un communiqué officiel, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont attaqué la base aérienne d’Osman Digna, ainsi que des entrepôts civils. Aucun mort n’a été signalé. Mais le message est clair : la guerre change d’échelle.

Port-Soudan, port stratégique sur la mer Rouge, s’était imposé comme bastion de repli pour le gouvernement soudanais. Depuis l’expulsion de l’armée de Khartoum en avril 2023, les institutions y avaient été relocalisées. L’armée y exerçait une autorité sans affrontements majeurs. Jusqu’à ce dimanche.

Pourquoi maintenant ? La contre-offensive récente de l’armée à Khartoum semble avoir rebattu les cartes. Après avoir repris pied dans la capitale fin mars, le général Abdel Fattah al-Burhane veut réaffirmer sa domination. De leur côté, les FSR de Mohamed Hamdane Daglo cherchent à créer un nouveau front, à l’Est.

Cette attaque n’est pas anodine. Port-Soudan est aujourd’hui un refuge pour des centaines de milliers de déplacés. C’est aussi une base logistique pour les ONG et l’ONU. En frappant cette ville, les FSR marquent un coup politique et militaire.

La tension monte donc dans une région jusqu’ici considérée comme sûre. Les civils, les travailleurs humanitaires et les diplomates pourraient bientôt se retrouver sur une ligne de front mouvante. La guerre au Soudan entre dans une nouvelle phase, plus large, plus complexe. Source


Missile sur Tel-Aviv : Israël et les USA visent les Houthis et Téhéran

L’aéroport Ben-Gourion a été visé pour la première fois par un missile tiré depuis le Yémen. L’attaque a été revendiquée par les rebelles Houthis. L’armée israélienne a confirmé l’impact. Le projectile a creusé un cratère non loin de l’aérogare principale. Cette frappe marque une escalade majeure dans un conflit régional déjà tendu.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis une riposte. Il accuse les Houthis d’agir pour le compte de l’Iran. Il a déclaré que la réponse israélienne serait « en temps voulu » et « à un lieu choisi ». Il a précisé que les représailles seraient multiples : « il y aura beaucoup de boums ».

Face à cette menace directe, plusieurs compagnies aériennes suspendent leurs vols vers Israël. Lufthansa, Air France, Air India et British Airways ont annulé leurs dessertes jusqu’au 6 ou 7 mai. La sécurité aérienne devient un enjeu majeur. Les Houthis affirment vouloir viser d’autres aéroports israéliens. Leur objectif affiché : répondre aux opérations militaires de Tsahal à Gaza.

En parallèle, les États-Unis ont lancé des frappes de représailles. Une dizaine de cibles ont été touchées à Sanaa, Marib, Saadah et Jaouf. Ces actions militaires visent à affaiblir les capacités des Houthis. Depuis janvier 2025, sous Donald Trump, les raids américains contre les Houthis se sont intensifiés. La stratégie vise à dissuader toute attaque contre Israël ou ses partenaires.

Le conflit s’internationalise. Les tensions entre Israël, l’Iran et les Houthis s’enracinent. Et la guerre à Gaza continue d’alimenter des alliances explosives au Moyen-Orient. Source


Tensions nucléaires Inde-Pakistan : vers un nouveau face-à-face militaire ?

L’attentat du 22 avril, qui a coûté la vie à 26 touristes dans le Cachemire indien, ravive les tensions explosives entre l’Inde et le Pakistan. New Delhi pointe du doigt des groupes armés opérant depuis le Pakistan. Les autorités indiennes accusent l’ISI, les services de renseignements pakistanais, de commanditer ces attaques. En réponse, l’Inde a suspendu plusieurs accords diplomatiques, dont un traité historique sur l’eau.

De son côté, Islamabad nie toute implication et réclame une enquête internationale. En guise de rétorsion, le Pakistan a expulsé des diplomates et annulé des visas. La frontière du Cachemire, déjà sous haute tension, est le théâtre d’escarmouches quotidiennes entre les armées des deux pays. La communauté internationale redoute une escalade incontrôlable entre ces deux puissances nucléaires.

L’histoire de la rivalité indo-pakistanaise remonte à la partition sanglante de 1947. Le Cachemire, peuplé majoritairement de musulmans, a toujours cristallisé les différends. Trois guerres ont été menées pour son contrôle, sans issue définitive. L’ONU avait proposé un référendum dès 1949, jamais appliqué.

En 1971, l’intervention militaire de l’Inde au Pakistan oriental a mené à la création du Bangladesh, alimentant un ressentiment toujours vivace. Depuis les années 1990, le conflit a changé de nature : la menace nucléaire dissuade les guerres conventionnelles, mais le terrorisme transfrontalier a pris le relais. L’Inde accuse le Pakistan de soutenir les insurrections séparatistes au Cachemire.

Depuis 2014, l’arrivée du BJP au pouvoir en Inde, parti hindouiste hostile aux musulmans, accentue la fracture. La révocation de l’autonomie du Jammu-et-Cachemire en 2019 par Narendra Modi est perçue comme une provocation majeure par le Pakistan, qui réclame toujours le respect du droit à l’autodétermination pour les Cachemiris.

Les événements récents prouvent que la paix reste un mirage tant que les griefs historiques ne sont pas traités. Ces tensions nourrissent la peur d’un affrontement aux conséquences régionales dévastatrices. Source

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