Treize corps ont été retrouvés sans vie, dimanche 4 mai 2025, au fond d’une mine d’or dans la région de Pataz, au nord du Pérou. Les victimes, toutes employées par une société sous-traitante de l’entreprise minière Poderosa, étaient des mineurs et des agents de sécurité. Ces hommes avaient été enlevés quelques jours auparavant dans une zone déjà connue pour sa dangerosité croissante.
Selon un communiqué de Poderosa, les treize hommes ont été kidnappés par des mineurs illégaux, en lien direct avec des groupes criminels organisés. Ce phénomène prend une ampleur inquiétante, nourri par l’explosion de l’exploitation aurifère clandestine. Malgré l’état d’urgence en vigueur depuis plus de deux ans à Pataz, la violence continue de grimper, fragilisant les tentatives de maintien de l’ordre.
La compagnie Poderosa rapporte que 39 de ses employés ou partenaires ont été tués dans cette région depuis le début des tensions. Les bandes armées sévissent dans l’impunité, à l’abri des zones montagneuses et des couloirs miniers isolés. La présence policière, bien que renforcée, reste inefficace face à l’emprise des réseaux mafieux.
Les autorités péruviennes ont annoncé l’ouverture d’une enquête. Des experts de la lutte contre le crime organisé ont été dépêchés sur place. Dans les villages environnants, la colère monte. Les familles des victimes exigent des réponses concrètes. Le maire de Pataz a exprimé sa volonté de rencontrer la présidente Dina Boluarte pour réclamer un plan de sécurisation d’urgence.
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