Depuis samedi, les États-Unis appliquent des droits de douane additionnels de 10 % sur une grande partie des produits importés du reste du monde. Cette mesure, imposée par Donald Trump, marque une nouvelle étape dans la guerre commerciale mondiale. Les produits concernés incluent une vaste gamme de biens, mais certains sont exemptés, notamment le pétrole, le gaz, les métaux précieux, les semiconducteurs, et les produits pharmaceutiques.
Ce plancher universel de 10 % s’ajoute aux taxes douanières existantes. L’acier, l’aluminium et les voitures importés ne sont pas concernés par cette nouvelle taxe, mais ils sont déjà soumis à un taux de 25 %. Pour les voitures provenant du Canada et du Mexique, un mécanisme spécifique est prévu pour appliquer les tarifs uniquement sur leur contenu non américain, conformément à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique.
Dès le 9 avril, les pays exportant plus vers les États-Unis qu’ils n’importent de produits américains verront leurs tarifs augmenter. La Chine, l’Union européenne, le Vietnam et le Japon sont parmi les plus touchés. Cette hausse représente une augmentation significative des coûts pour environ 80 pays et territoires, y compris les 27 pays du bloc européen.
La liste des pays les plus taxés a été révisée. Les îles françaises de Saint-Pierre-et-Miquelon et les territoires australiens des îles Heard et McDonald ne sont plus concernés. Leur inclusion initiale avait suscité des réactions de stupéfaction et de moquerie. L’ONU commerce et développement (CNUCED) a exprimé son inquiétude quant à l’impact sur les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, qui ne contribuent que marginalement au déficit commercial américain.
L’annonce de Donald Trump a provoqué une réaction en chaîne sur les marchés financiers. Les barrières douanières promises sont comparables à celles des années 1930, une époque où les flux commerciaux étaient bien moindres. Face à la riposte annoncée par Pékin, qui imposera des tarifs douaniers de 34 % sur les produits américains dès le 10 avril, les marchés financiers ont chuté. En deux jours, la place américaine a perdu plus de 6000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Donald Trump a réaffirmé sa position, déclarant que c’était un bon moment pour s’enrichir. Il a également exhorté le président de la Réserve fédérale à baisser les taux d’intérêt, arguant que les progrès observés sur certains prix justifiaient cette mesure. Cependant, le président de l’institution monétaire a peint un tableau sombre des perspectives économiques américaines, évoquant une potentielle hausse de l’inflation, une baisse de la croissance et une augmentation du chômage.
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