L’Autriche traverse une crise politique majeure après l’annonce du retrait du chancelier Karl Nehammer, chef de l’ÖVP. Cette décision fait suite à l’échec des négociations pour une coalition tripartite entre l’ÖVP, le SPÖ et les Neos, après près de 100 jours de discussions infructueuses.
Vendredi, les Neos ont quitté la table des négociations, dénonçant l’impossibilité de mener une politique de réformes avec leurs partenaires. Les désaccords portaient sur des sujets clés comme les retraites, le fédéralisme, la consolidation budgétaire et l’éducation. Malgré des tentatives pour former une coalition à deux entre l’ÖVP et le SPÖ, ces efforts ont également échoué, notamment sur la question de nouvelles taxes.
Dans ce contexte tendu, Karl Nehammer a annoncé son départ, ouvrant la voie à des discussions avec la FPÖ de Herbert Kickl. Cette perspective suscite des inquiétudes, notamment face à la montée en puissance d’un potentiel gouvernement « Bleu-Noir ».
Dimanche matin, une réunion de crise a rassemblé le conseil de l’ÖVP pour désigner un successeur à Nehammer. Les noms de Karoline Edtstadler et Wolfgang Hattmannsdorfer ont été évoqués, bien que leurs ambitions restent floues. Le parti doit également décider de sa stratégie : accepter une coalition en tant que partenaire minoritaire avec la FPÖ ou opter pour des élections anticipées.
Le président Alexander Van der Bellen, garant de la stabilité institutionnelle, devrait s’exprimer prochainement sur cette situation. Pendant ce temps, l’ÖVP reste divisée, notamment sur la question fiscale, un point central du blocage avec la SPÖ.
Cette crise reflète une fragmentation croissante de la scène politique autrichienne, où les alliances traditionnelles peinent à se maintenir. Quelles seront les prochaines étapes pour l’Autriche ?
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