Voilier pour Gaza : Thunberg et Hassan défient le blocus israélien

Le voilier Madleen a quitté le port de Catane, en Sicile, ce dimanche 1er juin 2025. À bord : une douzaine de militants dont Greta Thunberg et Rima Hassan. Leur mission ? Acheminer de l’aide humanitaire à Gaza malgré le blocus israélien.

Cette initiative est portée par la Coalition de la flottille pour la liberté, une organisation civile non-violente née en 2010. L’objectif est double : répondre à l’urgence humanitaire et dénoncer, selon leurs mots, « un génocide en cours ». L’ONU estime aujourd’hui que 100 % de la population gazaouie est exposée à la famine.

Face à ce contexte dramatique, la présence de figures médiatiques comme Thunberg ou l’eurodéputée française Rima Hassan donne un écho international à cette mission. Rima Hassan a d’ailleurs souligné l’intention de « dénoncer l’impunité dont bénéficie l’État d’Israël » et de « sensibiliser l’opinion mondiale ».

Le périple maritime s’est heurté à de premières tensions. Dans la nuit du 3 au 4 juin, des drones – identifiés par la suite comme grecs – ont survolé à deux reprises le voilier Madleen, alors qu’il naviguait au large de la Grèce. L’équipage, inquiet, est passé en état d’alerte.

Le précédent de mai dernier, où un bateau de la même coalition avait été endommagé au large de Malte, renforce les craintes. Greta Thunberg a rapporté en direct l’incident sur Instagram, attirant rapidement l’attention des médias.

Interrogée, la marine israélienne a affirmé être « prête à défendre ses eaux territoriales ». Le général Effie Defrin a insisté sur la vigilance constante de ses forces en mer.

À Gaza, la situation reste critique. Le blocus, total pendant deux mois et demi, n’a été que partiellement assoupli fin mai. Sur place, 2,3 millions d’habitants luttent pour survivre.

Cette traversée du Madleen résonne donc comme un acte de désobéissance civile sous haute tension, au cœur d’un conflit géopolitique brûlant.

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