Nouvel incendie chez Orpi : la tension ne faiblit pas dans les Alpes-Maritimes


Une agence Orpi a été visée par un incendie criminel à Golfe-Juan

Dans la nuit du 3 juillet, une agence Orpi de Golfe-Juan a été incendiée. Deux individus à moto sont suspectés d’avoir déposé un engin incendiaire devant la vitrine du local, situé avenue de la Gare. L’intervention rapide des sapeurs-pompiers a permis d’éviter la propagation des flammes à l’intérieur de l’agence. Aucun blessé n’est à déplorer.

Cette attaque s’inscrit dans une suite d’événements houleux ayant débuté une semaine plus tôt, à la suite d’une altercation entre l’eurodéputée Rima Hassan et des employés d’une autre agence Orpi à Paris.


Une tension installée depuis l’altercation parisienne

Depuis le 27 juin, le réseau Orpi est au cœur d’une polémique brûlante. Ce jour-là, Rima Hassan, élue LFI et militante pro-palestinienne, a dénoncé deux agressions verbales en marge d’une visite dans le 10ᵉ arrondissement de Paris. Selon ses dires, un employé de l’agence lui aurait lancé une menace directe, suivie de slogans pro-israéliens.

La députée a filmé une partie de l’échange et diffusé la vidéo sur le réseau X (anciennement Twitter), déclenchant une avalanche de réactions politiques et médiatiques.


Le siège d’Orpi désavoue et sanctionne

Guillaume Martinaud, président d’Orpi, a immédiatement publié un communiqué. Il y condamnait les propos tenus par ses salariés, qualifiés d’ »inacceptables » et « contraires aux valeurs fondamentales du groupe ». Les deux collaborateurs mis en cause ont été licenciés dans la foulée, et des excuses officielles ont été présentées à Rima Hassan.

Orpi a insisté sur sa volonté de se « désolidariser de toute forme de haine ».


Les réseaux sociaux, caisse de résonance du conflit

Depuis cet épisode, la pression numérique ne cesse de croître. Des milliers de commentaires négatifs ont inondé les pages Google des agences Orpi. Les notes ont chuté, les appels au boycott se sont multipliés.

Plus inquiétant encore, le directeur général d’Orpi a rapporté avoir reçu plusieurs menaces de mort. Certains messages faisaient clairement référence à un possible passage à l’acte, liant l’actualité du Proche-Orient à des représailles locales.


Une première attaque par le feu à Marseille

Le 28 juin, une première agence Orpi a été incendiée à Marseille, dans le 12ᵉ arrondissement. Une vidéo montrant l’incendie volontaire a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Rima Hassan, dans un premier temps, avait remis en doute l’authenticité de cette vidéo, évoquant une possible génération par intelligence artificielle.

Des propos immédiatement contredits par le maire (LR) du 12ᵉ, Sylvain Souvestre, qui a exigé des excuses publiques de l’eurodéputée et un appel au calme.


Une enquête judiciaire élargie

Face à l’escalade, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour « menaces de mort » et « harcèlement en ligne ». La cellule cyber du commissariat de Clichy est mobilisée.

À Golfe-Juan, la police scientifique a procédé à des prélèvements sur les lieux de l’incendie. L’enquête pour « incendie volontaire » est en cours.


Des mesures de sécurité renforcées chez Orpi

En interne, Orpi n’a pas tardé à réagir. Une société privée de sécurité a été mandatée pour protéger les locaux du siège social à Clichy. Les agences les plus exposées bénéficient désormais d’un dispositif de surveillance renforcé.


Une crise révélatrice de tensions bien plus larges

Ces attaques soulignent la manière dont un conflit international peut s’inviter dans les rues françaises. Elles posent une nouvelle fois la question de la gestion des tensions communautaires sur le territoire, de la responsabilité des plateformes numériques et de la frontière mouvante entre liberté d’expression et incitation à la violence.

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