Depuis janvier 2025, une vague inédite de vols de batteries frappe l’Île-de-France. Cette recrudescence touche principalement les voitures hybrides non rechargeables. En première ligne : les Yvelines, notamment autour de Maurepas et Saint-Quentin-en-Yvelines. En une seule nuit, plusieurs automobilistes découvrent leur véhicule éventré.
Les modèles les plus ciblés ? Toyota C-HR, Corolla, mais aussi Renault Clio, Arkana et Captur. Pourquoi ? Parce que leurs batteries sont compactes, facilement démontables et très demandées sur le marché noir. Un exemplaire usagé peut se monnayer jusqu’à 1 500 euros. Et leur petite taille les rend aisément transportables, ce qui attire les réseaux organisés.
Les dégâts sont considérables. Vitres fracturées, sièges déchirés, faisceaux électriques arrachés. La facture explose : plus de 10 000 euros parfois, dont jusqu’à 3 000 pour la seule batterie. Les délais de réparation s’allongent, pénalisant les assurés. Entre franchises et sinistres répétés, l’amertume gagne les victimes. Certains envisagent déjà de revenir au thermique, rebutés par l’insécurité.
Le phénomène inquiète également les autorités. Il menace la transition énergétique engagée par l’État. Avec 53 % des vols de véhicules en 2024 portant sur des hybrides, la tendance devient structurelle. Constructeurs et assureurs planchent sur des systèmes de sécurité embarqués. Alarme volumétrique, lieux de stationnement sécurisés, et bientôt peut-être : traçabilité renforcée des batteries.
Pendant ce temps, les réseaux alimentent le trafic. Et les propriétaires, eux, paient la facture d’une écologie exposée. L’avenir de la voiture verte pourrait bien dépendre… de la solidité de ses boulons.