En Chine, des autrices de récits gays condamnées à de lourdes peines

En quelques mois, plusieurs écrivaines chinoises ont été arrêtées puis lourdement condamnées pour avoir publié des récits érotiques gays. Depuis début 2024, plus de cinquante autrices ont été interpellées dans la province de l’Anhui, visées pour diffusion d’ouvrages classés « pornographiques » par les autorités.

L’affaire remonte à 2018, lorsque Tianyi, figure majeure du genre « danmei », avait été condamnée à dix ans et demi de prison. Son roman Gongzhan, décrivant une relation homosexuelle entre un professeur et son élève, avait généré plus de 150 000 yuans de revenus. Une somme jugée excessive selon la loi, qui fixe à 5 000 exemplaires le seuil de gravité aggravée.

Le genre « danmei », inspiré des mangas japonais yaoi, s’adressait surtout à un public féminin hétérosexuel. Malgré la censure, ces récits circulaient largement via des plateformes comme Haitang Literature. Les sanctions varient aujourd’hui selon les revenus tirés de la vente et la capacité des condamnées à rembourser.

Les autorités justifient ces arrestations au nom de la lutte contre les publications obscènes. Pourtant, l’homosexualité n’est plus considérée comme un crime en Chine depuis 1997. La répression semble donc viser une forme d’expression culturelle et littéraire, dans un climat politique marqué par une censure accrue.

Certains internautes chinois dénoncent une sévérité jugée excessive comparée à d’autres crimes. L’affaire relance le débat sur la liberté de création, les normes morales imposées et la tolérance des autorités envers les minorités sexuelles.

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