Ce dimanche 4 mai 2025, à 16h, Bordeaux accueillera Toulouse au Matmut Atlantique pour une demi-finale de la Champions Cup. L’Union Bordeaux-Bègles, soutenue par tout un stade en effervescence, affronte un Stade Toulousain privé de ses cadres. Un choc 100 % français à la saveur particulière, entre espoirs girondins et orgueil toulousain.
Bordeaux vise la finale européenne à domicile
Dimanche, l’UBB jouera l’un des matchs les plus importants de son histoire. À domicile, devant des milliers de supporters appelés à se vêtir de bleu, les Girondins veulent frapper fort. L’équipe de Yannick Bru arrive armée de certitudes : une attaque affûtée, une dynamique positive, et surtout un groupe quasi au complet.
Pour galvaniser les troupes, le club bordelais mise sur l’engagement du public dès l’arrivée des joueurs à 14h30. Le Matmut Atlantique promet une ambiance de feu.
Toulouse diminué, mais pas sans armes
Le Stade Toulousain, quintuple champion d’Europe, fait face à une cascade d’absences : Antoine Dupont, Thomas Ramos, Peato Mauvaka et Blair Kinghorn manquent à l’appel. Leur absence redistribue les cartes, obligeant Ugo Mola à bricoler une équipe compétitive.
Malgré tout, le retour attendu d’Ange Capuozzo sur l’aile pourrait redonner du souffle à l’attaque. En l’absence de Ramos, c’est Juan Cruz Mallia qui tiendra l’arrière, un poste qu’il connaît bien sous le maillot argentin mais peu avec Toulouse cette saison.
Des choix stratégiques cruciaux côté bordelais
Trois changements marquent la compo de l’UBB par rapport à la dernière sortie européenne. Falatea renforce la mêlée, Depoortere retrouve le centre avec Moefana, et Buros revient à l’arrière.
Matthieu Jalibert, toujours aussi décisif à l’ouverture, sera encore le chef d’orchestre girondin. Sa gestion du jeu au pied et sa capacité à dynamiser les attaques rapides pourraient faire basculer le match.
Le souvenir du 23 mars pèse dans les têtes
Le 23 mars dernier, l’UBB avait battu Toulouse en Top 14 (4 essais à 3). Si Toulouse avait dominé la possession (57 %), Bordeaux s’était montré bien plus efficace.
Les statistiques étaient révélatrices : 164 plaquages réussis pour Bordeaux contre 96 côté toulousain, une activité défensive intense, mais payante. Toulouse, malgré 20 touches obtenues, peinait à convertir ses temps forts. Ce duel fut un condensé d’intensité, d’inefficacité toulousaine et d’opportunisme bordelais.
Les absences peuvent-elles tuer le rĂŞve toulousain ?
Privé de ses cadres, Toulouse devra s’appuyer sur ses doublures et sur l’expérience de joueurs comme Julien Marchand, Jack Willis ou encore Pita Ahki. Le réservoir toulousain est riche, mais l’absence de repères pourrait leur coûter cher dans les moments clés.
La clé pour Toulouse ? Ne pas se laisser submerger dès l’entame. Car face à une UBB en confiance, tout retard pourrait devenir irrattrapable.
Duel de charnières : un match dans le match
La charnière bordelaise Jalibert–Lesgourgues pourrait faire mal à une équipe toulousaine privée de Dupont. De son côté, Toulouse pourrait aligner Baptiste Germain ou Paul Graou en 9, ce qui réduirait leur capacité à dicter le tempo.
Ce déséquilibre à la charnière est l’un des points critiques de cette rencontre, tant le rôle de la distribution est central dans les phases finales.
Avantage à l’UBB sur le papier ?
À la lecture des effectifs et du contexte, Bordeaux part favori. À domicile, avec son équipe type, l’UBB a les cartes en main. Mais gare à l’expérience toulousaine. Ce club, habitué des grands rendez-vous, a souvent su déjouer les pronostics.
Rien n’est jamais acquis face à Toulouse. Même affaibli, ce groupe conserve un ADN de gagnant forgé par des années de hauts niveaux.
Une place en finale en jeu, et un rêve européen à portée
Le vainqueur de cette demi-finale accédera à la finale de la Champions Cup, sommet du rugby européen. Pour Bordeaux, ce serait une première. Pour Toulouse, ce serait la continuité d’une dynastie.
Cette rencontre dépasse le simple cadre sportif : elle oppose une équipe émergente à une référence continentale. Elle interroge sur les dynamiques actuelles du rugby français et les équilibres de demain.
Conclusion
Cette demi-finale Bordeaux-Toulouse est bien plus qu’un match. Elle oppose la fraîcheur ambitieuse de l’UBB à la résilience toulousaine. Ce dimanche, c’est tout le rugby français qui retiendra son souffle. Le coup d’envoi est à 16h. À suivre de très près.
Et vous, qui voyez-vous en finale ? Vos commentaires sont les bienvenus !