Les 194 pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont la France, ont franchi une étape majeure ce mardi 20 mai 2025 à Genève, en adoptant un traité international sur les pandémies. Ce texte historique vise à tirer les leçons de la crise du COVID-19 afin de mieux prévenir, détecter et répondre aux futures menaces sanitaires mondiales.
Face aux lacunes révélées par la pandémie de COVID-19 notamment le manque de coordination internationale, la gestion inégale des ressources médicales ou encore la désinformation, les États membres ont reconnu la nécessité d’un cadre juridique contraignant. Ce traité, négocié depuis 2021, vise à renforcer la préparation mondiale aux pandémies tout en promouvant la solidarité entre les nations.
Principaux axes du traité
Le traité repose sur plusieurs piliers fondamentaux :
- Transparence et partage des données : les pays s’engagent à signaler rapidement tout foyer infectieux potentiel et à partager les données scientifiques et épidémiologiques de manière ouverte.
- Accès équitable aux ressources : le traité garantit un accès juste aux vaccins, traitements et équipements médicaux, en particulier pour les pays à faibles revenus.
- Renforcement des systèmes de santé : le texte prévoit des mécanismes d’aide technique et financière pour renforcer les systèmes de santé dans les pays les plus vulnérables. Le but est que chaque pays, quelle que soit sa richesse, puisse détecter rapidement une épidémie, protéger sa population, et coopérer avec les autres pour éviter la propagation du virus.
- Lutte contre la désinformation : le traité insiste sur l’importance de combattre les fausses informations liées à la santé publique via des stratégies de communication coordonnées.
Ce traité accorde un rôle central à l’OMS, qui aura pour mission de superviser sa mise en œuvre, d’évaluer les systèmes nationaux de préparation, et de coordonner les réponses d’urgence. L’agence onusienne agira également comme médiatrice en cas de litige entre États signataires.
Mais certains aspects du traité sont encore en discussion, et le texte n’entrera pas en vigueur tant que les membres de l’OMS ne se seront pas mis d’accord sur l’ensemble de ses dispositions.
Les États membres de l’OMS entendent achever les négociations dans un délai d’un an.