Plus de 3 000 habitants de Tuvalu ont déposé une demande de visa climatique australien en seulement quelques jours, après l’ouverture des inscriptions début juin. Ce chiffre représente près d’un tiers de la population totale de cet archipel polynésien du Pacifique sud. Le programme australien prévoit d’attribuer 280 visas par an dans le cadre du traité « Union Falepili », signé en 2024.
Les Tuvalu, habitées depuis le début du Ier millénaire av. J.-C., semblaient avoir été notamment peuplées par des populations polynésiennes. Ces Polynésiens se sont mélangés avec des Micronésiens déjà présents.
Depuis plusieurs années, les autorités de Tuvalu alertaient sur le risque d’engloutissement de leur territoire par la montée des eaux. Face à l’inaction internationale, le gouvernement cherchait une solution diplomatique pour permettre un exil ordonné. L’accord inédit signé avec Canberra offre une migration progressive et encadrée, assortie d’un soutien australien en cas de catastrophe.
L’inscription, fixée à 25 dollars australiens, reste ouverte jusqu’au 18 juillet. La forte demande témoigne de l’angoisse croissante des habitants, confrontés à une disparition annoncée de leur nation. Les scientifiques estiment que Tuvalu pourrait devenir inhabitable d’ici 80 ans si les tendances actuelles se poursuivent. Parallèlement, ce partenariat marque aussi un repositionnement stratégique de l’Australie dans la région face à l’influence croissante de la Chine.