Londres contredit Macron sur la trêve en Ukraine: une « dissonance » qui « n’augure rien de bon »?
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a réuni ce dimanche 2 mars à Londres une quinzaine de dirigeants européens alliés de l’Ukraine. Parmi eux, le président français Emmanuel Macron, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. L’objectif de cette rencontre était d’afficher un soutien unifié à Kiev face à l’agression russe. Cependant, une divergence notable est apparue entre Londres et Paris concernant une proposition de trêve.
Emmanuel Macron a affirmé dimanche soir dans une interview au Figaro que la France et la Grande-Bretagne proposaient une trêve d’un mois en Ukraine. Cette trêve inclurait une cessation des hostilités dans les airs, sur les mers et concernant les infrastructures énergétiques. Néanmoins, le secrétaire d’État britannique aux Forces armées, Luke Pollard, a contredit cette déclaration sur Times Radio. Il a affirmé qu’il n’y avait « pas d’accord » sur une telle proposition.
Cette dissonance diplomatique a suscité des réactions. Patricia Allémonière, grande reporter spécialiste des questions internationales, a exprimé ses inquiétudes sur BFMTV. Selon elle, cette divergence « n’augure rien de bon pour la suite », surtout après les images d’unité européenne affichées dimanche. Elle a souligné que l’annonce unilatérale de Macron, sans concertation avec Keir Starmer, pourrait nuire aux efforts diplomatiques.
Ulrich Bounat, analyste géopolitique spécialiste d’Europe centrale et orientale, a offert une perspective différente. Il a suggéré que Macron pourrait chercher à poser les termes du débat en sa faveur. Ainsi, il avancerait l’option qui lui semble la plus raisonnable pour parvenir rapidement à un cessez-le-feu partiel.
Parallèlement, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a mis en garde contre une « ligne de front qui ne cesse de se rapprocher de nous ». Cette déclaration souligne l’urgence de la situation et la nécessité d’une réponse coordonnée.
Deux débats sans vote sont prévus lundi à l’Assemblée nationale et mardi au Sénat. Ils porteront sur « la situation en Ukraine et la sécurité en Europe ». Ces discussions visent à évaluer jusqu’où il faut aller dans le soutien à l’Ukraine, agressée par la Russie en février 2022. Source
Un Destroyer Japonais Traverse Seul le Détroit de Taïwan : Un Message à la Chine ?
Pour la première fois, le Japon a envoyé un destroyer de la Force maritime d’autodéfense (MSDF) en mission solo à travers le détroit de Taïwan en février. Ce geste, décrit par une source gouvernementale comme « un message politique à la Chine », vise à contrer la présence militaire croissante de Pékin dans les eaux sud-ouest du Japon.
Le destroyer Akizuki a navigué du nord au sud, une mission autorisée par le Premier ministre Shigeru Ishiba après consultation avec ses ministres, selon des sources gouvernementales. Cette initiative intervient alors que la Chine intensifie ses activités militaires autour des îles Sakishima et d’autres zones de l’archipel japonais.
L’Akizuki a également participé à des exercices conjoints avec les États-Unis, l’Australie et les Philippines en mer de Chine méridionale. Le détroit de Taïwan, qui sépare Taïwan de la côte est de la Chine, est considéré par Pékin comme une province séparatiste. Les États-Unis et d’autres pays le considèrent comme des « eaux internationales ».
La Chine, en désaccord, s’oppose à la présence de navires militaires américains et étrangers dans ces eaux. L’Akizuki est le deuxième destroyer de la MSDF à traverser le détroit de Taïwan. Le Sazanami, dépêché sous l’administration précédente de Kishida, avait traversé le détroit en septembre avec des navires australiens et néo-zélandais.
Le gouvernement japonais prévoit de continuer à envoyer des destroyers à travers le détroit de Taïwan si la Chine maintient son activité militaire autour du Japon. Source
Attaque au couteau à Haïfa : un mort et plusieurs blessés, l’assaillant abattu
Ce lundi matin, une attaque au couteau a semé la terreur dans une gare routière d’Haïfa, en Israël. L’incident a causé la mort d’une personne et blessé plusieurs autres. Les secours israéliens ont rapidement réagi, confirmant le décès d’une victime. Initialement, le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, avait signalé cinq blessés, dont un dans un état critique, trois grièvement atteints, et un modérément touché.
La police israélienne a qualifié l’attaque d’« attentat terroriste ». L’assaillant, dont l’identité n’a pas encore été révélée, a été abattu sur les lieux. Les forces de l’ordre ont immédiatement sécurisé la zone et lancé une enquête pour déterminer les motivations de l’agresseur.
Cette attaque survient dans un contexte de tensions accrues en Israël. Les autorités restent vigilantes face à toute menace potentielle. Les habitants d’Haïfa, quant à eux, sont sous le choc. La communauté locale exprime sa solidarité envers les victimes et leurs familles. Source
Bombardement au Darfour : Six Civils Tués sur un Marché
Dimanche, un marché près d’El-Fasher, capitale du Darfour du Nord, a été la cible d’un bombardement. Cette attaque a coûté la vie à au moins six civils. Depuis plusieurs semaines, les Forces de soutien rapide (FSR) mènent une offensive contre l’armée dans cette région.
L’attaque a frappé un marché bondé, où les civils faisaient leurs courses pour le ramadan. Le mois de jeûne musulman a commencé samedi au Soudan. Le réseau local des « cellules d’intervention d’urgence » a imputé cette attaque aux paramilitaires des FSR. Le nombre de blessés reste indéterminé.
Le Soudan, pays pauvre d’Afrique de l’Est, est ravagé par une guerre depuis 2023. Les FSR, sous les ordres du général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », affrontent l’armée dirigée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane. Les FSR contrôlent presque toute la région occidentale du Darfour et assiègent El-Fasher, toujours sous contrôle de l’armée et de milices alliées.
La guerre a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes. La famine s’est installée dans trois camps de déplacés autour d’El-Fasher : Zamzam, Abou Chouk et Al-Salam. Selon une évaluation soutenue par l’ONU, cette famine devrait s’étendre à cinq autres zones, y compris la ville elle-même. Source
Guerre en RDC : Le Plan des Chefs Militaires de l’EAC pour la Sortie de Crise
Les chefs d’état-major de l’East African Community (EAC) se sont réunis le 21 février à Nairobi. Leur objectif ? Discuter de la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette rencontre fait suite à un sommet extraordinaire conjoint entre les chefs d’État de la SADC et de l’EAC, tenu à Dar es-Salam le 8 février 2025.
Le président rwandais, Paul Kagame, a joué un rôle central dans ces discussions. Les chefs militaires envisagent le déploiement de nouvelles forces pour stabiliser la région. De plus, ils proposent un « statut spécial » pour les villes de Goma et de Bukavu. Ces mesures visent à apaiser les tensions et à protéger les civils.
La situation dans l’est de la RDC reste préoccupante. Les affrontements entre les forces armées congolaises et le groupe rebelle M23 ont causé des déplacements massifs de populations. Les violences ont également perturbé l’accès aux services de base, comme la santé et l’éducation.
Le plan des chefs militaires de l’EAC pourrait marquer un tournant dans cette crise. Le déploiement de nouvelles forces pourrait renforcer la sécurité dans la région. Par ailleurs, le statut spécial pour Goma et Bukavu pourrait faciliter la gestion humanitaire. Cependant, la mise en œuvre de ces mesures reste un défi.
Les discussions à Nairobi ont également abordé la coopération régionale. Les pays membres de l’EAC et de la SADC doivent unir leurs efforts pour trouver une solution durable. La communauté internationale observe attentivement ces développements. L’Union Africaine et les Nations Unies ont déjà exprimé leur soutien aux initiatives de paix.
La situation en RDC est complexe et nécessite une approche concertée. Les chefs militaires de l’EAC semblent déterminés à jouer un rôle clé dans la résolution de cette crise. Leur plan pourrait offrir une lueur d’espoir aux populations affectées. Source