Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les jeux de cartes à 32 cartes dominaient la scène ludique. Non pas pour des raisons de préférence stratégique ou de tradition régionale, mais à cause… des impôts. En effet, avant 1945, les fabricants de cartes à jouer étaient taxés en fonction du nombre de cartes contenues dans chaque jeu. Plus un jeu comportait de cartes, plus il était coûteux à produire. Le jeu à 32 cartes, plus économique, s’est donc imposé dans les foyers français.
Chaque carte à jouer, bien plus qu’un simple rectangle de carton, possède deux faces : un dos commun à l’ensemble du paquet, et une face unique qui la distingue. Lorsqu’un joueur en prend plusieurs en main, il constitue ce qu’on appelle une “main”. L’ensemble complet, lui, constitue un “jeu” ou un “paquet”.

À la différence des jeux à information complète comme les échecs ou le backgammon, les jeux de cartes relèvent d’une logique d’information incomplète. Chaque joueur ne connaît que sa propre main, et parfois quelques cartes visibles. Cette incertitude constante est au cœur de leur attrait stratégique.
Des jeux traditionnels comme le tarot ou les jeux de 52 cartes côtoient aujourd’hui des paquets spécifiques conçus pour des jeux de société modernes. Mais la carte à jouer, au fil du temps, a dépassé son simple rôle de support ludique. Elle s’invite dans l’univers des illusionnistes, dans les mains des cartomanciens, dans les constructions d’équilibristes ou même comme monnaie de substitution artisanale.
Jeu, outil, symbole : la carte a su se réinventer à travers les époques, en résistant aux normes fiscales autant qu’aux modes. Source
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