Lee Jae-myung, un nom désormais gravé dans l’histoire politique sud-coréenne. Le 3 juin 2025, l’ancien ouvrier devenu avocat a remporté l’élection présidentielle, quelques mois après la chute brutale de Yoon Suk-yeol. Le président conservateur, accusé d’avoir tenté d’imposer la loi martiale fin 2024, a été destitué par le Parlement. Un événement inédit qui a ravivé les tensions dans un pays fracturé.
Lee, né en 1964 à Andong dans une famille modeste, a connu un parcours marqué par la douleur. À 11 ans, il travaillait déjà en usine. Deux ans plus tard, un accident grave le laisse handicapé à vie. Ce drame forge sa détermination. Il étudie le droit en cours du soir, devient avocat des droits humains, puis entre en politique.
Maire de Seongnam pendant huit ans, il poursuit ensuite comme gouverneur de Gyeonggi, la province la plus peuplée du pays. Ses mesures sociales fortes et sa gestion rigoureuse de la crise du Covid-19 le rendent populaire. Mais c’est sa ténacité face aux coups du sort qui marque les esprits.
Il survit à une tentative d’assassinat en janvier 2024. Durant sa campagne, il apparaît en gilet pare-balles, derrière des vitres blindées. Une image forte, celle d’un homme prêt à tout pour défendre la démocratie. Il promet de « créer la vraie Corée », en misant sur la justice sociale, l’intelligence artificielle et le soutien aux jeunes.
Avec une victoire oscillant entre 48,8 % et 51,7 %, il bat largement son adversaire Kim Moon-soo. Son mandat de cinq ans démarre dans un contexte tendu, mais il incarne un espoir pour une société plus équitable. Son élection symbolise un retour aux valeurs de la « K-démocratie » revendiquée.
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