La disparition programmée des réseaux mobiles de seconde et troisième génération en France s’annonce plus brutale que prévu.
La France s’apprête à tourner la page de la 2G et de la 3G. Une décision technique, mais aux répercussions bien réelles sur la vie quotidienne de milliers d’usagers. Orange prévoit d’éteindre la 2G dès fin 2025, suivi de la 3G à l’horizon 2028. Bouygues Telecom et SFR attendront fin 2026 pour couper la 2G, et entre 2028 et 2029 pour la 3G. Free, de son côté, reste silencieux, dépendant du réseau 2G d’Orange pour l’itinérance.
Une transition mal communiquée
La Commission supérieure du numérique et des postes (CSNP) tire la sonnette d’alarme : les Français ne sont pas préparés. Ni les particuliers, ni les professionnels n’ont reçu d’informations claires sur la fin imminente de ces technologies. Résultat : nombre de citoyens ignorent que leur téléphone ou leur alarme pourrait devenir inutilisable d’un jour à l’autre.
Des populations vulnérables en danger
Les territoires ruraux, les personnes âgées ou les foyers modestes sont les plus exposés. Là où la couverture 4G reste limitée ou les équipements trop coûteux à remplacer, la disparition des anciens réseaux pourrait signifier une perte d’accès aux communications de base.
Téléassistance, sécurité, industrie : les services critiques menacés
Certaines infrastructures essentielles reposent encore sur les anciennes normes. C’est le cas des dispositifs de téléassistance, d’alarme domestique, d’équipements industriels ou d’objets connectés. Une coupure non anticipée pourrait provoquer des pannes, voire des risques pour la sécurité.
Un coût inattendu pour les entreprises et les collectivités
Passer en urgence à la 4G ou 5G représente une charge pour les petites entreprises et les collectivités. Renouveler les équipements, adapter les infrastructures, former les équipes : autant de dépenses non prévues dans les budgets locaux.
Les opérateurs défendent une modernisation nécessaire
Les principaux fournisseurs d’accès justifient la manœuvre par des objectifs technologiques : renforcer la performance des réseaux, réduire leur consommation énergétique et libérer des fréquences pour les technologies plus récentes. Ils soulignent que 99,8 % des sites 2G/3G sont déjà couverts par la 4G.
Coordination absente, risques bien présents
Selon la CSNP, la fermeture a été décidée sans réelle concertation. L’institution recommande l’instauration d’un dialogue public entre opérateurs, État et utilisateurs. Des lignes directrices claires, des délais adaptés et une campagne d’information massive pourraient éviter une rupture brutale.
La transition vers un réseau plus moderne est inévitable. Mais sans accompagnement, cette évolution risque de laisser des milliers de Français sur le bord du chemin. Il est encore temps d’agir pour éviter une fracture numérique évitable. Les pouvoirs publics et les opérateurs doivent jouer la carte de la transparence et de l’anticipation.
Et vous, êtes-vous concerné par cette fin des réseaux 2G et 3G ? Dites-le-nous en commentaire !