Deux frères azéris, Huseyn et Ziyaddin Safarov, ont été tués lors d’une opération policière à Ekaterinbourg la semaine dernière. Les autopsies effectuées à Bakou ont révélé des blessures graves sur les corps, contredisant la version officielle russe d’un décès par insuffisance cardiaque. Multiples fractures, hématomes et lésions internes attesteraient de tortures.
Depuis plusieurs mois, l’Azerbaïdjan dénonçait un traitement discriminatoire croissant envers ses ressortissants sur le territoire russe. Cette inquiétude s’appuyait sur des témoignages isolés, souvent ignorés, mais jugés crédibles par Bakou. Ce climat tendu préparait le terrain à une rupture.
En réaction à la mort des deux hommes, le gouvernement azerbaïdjanais a convoqué l’ambassadeur russe, exigé des sanctions, et ouvert une enquête pour homicide. Plusieurs citoyens russes ont été arrêtés à Bakou. Parmi eux, des journalistes, accusés de troubles à l’ordre public. Moscou dénonce une manœuvre politique et évoque une provocation calculée.
Cette escalade s’inscrit dans une dynamique régionale plus large. Depuis la fin du conflit au Haut-Karabagh, l’Azerbaïdjan consolide ses alliances, notamment avec la Turquie. La Russie, affaiblie par ses engagements militaires ailleurs, perd de l’influence dans le Caucase. Ce nouvel affrontement diplomatique pourrait redessiner l’équilibre dans la région.
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