Birmanie : la guerre civile s’éternise, quelles perspectives pour 2025 ?
Depuis le coup d’État militaire de 2021, la Birmanie est plongée dans une guerre civile qui semble sans fin. La junte au pouvoir continue de combattre diverses milices rebelles, lesquelles contrôlent désormais une grande partie du territoire. L’issue du conflit demeure incertaine, notamment en raison de l’inaction des observateurs régionaux et internationaux.
Cependant, même une sortie de cette impasse ne suffira pas à résoudre les problèmes profonds du pays. L’économie birmane est exsangue, avec une contraction du PIB estimée à -2,5 % pour 2025.
lemonde.fr De plus, la population, confrontée aux violences du conflit et à l’exil, est traversée par des appartenances ethniques multiples qui pourraient ralentir le processus de reconstruction.
La situation humanitaire est également alarmante. Plus de 3,5 millions de personnes sont désormais déplacées en Birmanie, soit 1,5 million de plus qu’il y a un an.
yenisafak.com Selon l’ONU, 19,9 millions de personnes, soit plus d’un tiers de la population, auront besoin d’une aide humanitaire en 2025.
Face à ces défis, la communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour soutenir la Birmanie dans sa quête de paix et de stabilité. Le cardinal Bo, président de la Conférence des évêques de Birmanie, a récemment exhorté toutes les parties à mettre fin à la violence et à œuvrer pour la paix en 2025.
Ankara et Damas : pourquoi la Turquie a-t-elle changé sa politique régionale ?
L’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 a profondément influencé la politique étrangère de la Turquie. En refusant de permettre à Washington de déployer 62 000 soldats sur son sol pour attaquer l’Irak par le nord, Ankara a affiché une position indépendante face à l’administration Bush. Une décision stratégique qui a marqué un tournant dans ses relations régionales.
Le gouvernement turc, dirigé depuis novembre 2002 par le Parti de la justice et du développement (AKP), devait ménager son électorat, largement opposé à la guerre et à l’ingérence américaine au Moyen-Orient. Cette posture a conduit la Turquie à réévaluer ses alliances, notamment avec son voisin syrien.
Historiquement tendues, les relations entre Ankara et Damas se sont réchauffées à partir de 2003. Un changement radical après la crise de 1998, qui avait failli dégénérer en conflit armé entre les deux pays. L’apaisement s’est concrétisé par la visite du ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, en Syrie en avril 2003, puis par la venue de Bachar al-Assad en Turquie en janvier 2004. C’était une première pour un chef d’État syrien.
Malgré les tensions avec Washington, Ankara a réservé un accueil chaleureux à la délégation syrienne. Cette dynamique s’expliquait par des intérêts convergents. Pour la Turquie, il s’agissait d’améliorer son image auprès des pays arabes et d’accroître son influence régionale. Pour la Syrie, ce rapprochement offrait une protection stratégique face aux ambitions américaines au Moyen-Orient.
Ce repositionnement diplomatique a marqué un tournant majeur dans la stratégie d’Ankara. Une ouverture vers la Syrie qui a montré que la Turquie n’était plus un simple relais de Washington dans la région. Source
Ukraine et menace nucléaire : jusqu’où peut aller l’escalade ?
La guerre en Ukraine soulève une question cruciale : le spectre du recours à l’arme nucléaire peut-il influencer les stratégies militaires et diplomatiques des grandes puissances ? Alors que la dissuasion a toujours été un pilier des équilibres géopolitiques, l’évolution du conflit questionne la solidité de cette doctrine.
L’arme nucléaire, par sa capacité de destruction massive, impose un cadre stratégique radicalement différent de celui des guerres conventionnelles. L’histoire militaire a montré que les conflits mondiaux du passé reposaient sur des offensives classiques visant à neutraliser l’adversaire en s’emparant de points stratégiques. Mais avec la présence d’armes capables d’annihiler des nations entières, la finalité de la guerre se trouve bouleversée. Peut-on encore parler de victoire lorsque l’escalade signifie une destruction mutuelle assurée ?
Dans ce contexte, la crainte d’une escalade incontrôlée est bien réelle. L’idée d’un emploi limité de l’arme nucléaire, notamment tactique, pour forcer une issue favorable à un conflit régional, a été évoquée dans certaines doctrines militaires. Si cette hypothèse reste théorique, la persistance du conflit ukrainien et l’implication croissante des puissances occidentales font planer un doute : où se situe la limite entre démonstration de force et basculement vers une guerre dévastatrice ?
L’approche des grandes puissances face à cette éventualité reste contrastée. Washington se montre prudent en limitant l’envoi d’armes offensives à Kiev, évitant ainsi de franchir un seuil d’escalade. De son côté, Moscou entretient l’ambiguïté, alternant entre menaces voilées et discours de désescalade. Ce jeu de stratégie rappelle à quel point la gestion de l’escalade repose sur des équilibres précaires, où la moindre erreur d’appréciation pourrait avoir des conséquences irréversibles.
La guerre en Ukraine redessine ainsi les contours de la stratégie nucléaire moderne. Entre dissuasion, intimidation et risques réels, le futur de ce conflit pourrait bien révéler de nouveaux paradigmes en matière de sécurité internationale. Source
Violence en Israël : pourquoi les meurtres explosent dans la communauté arabe ?
Un climat de violence s’installe en Israël, frappant durement la communauté arabe. En seulement 24 heures, six personnes ont été assassinées, dont un adolescent de 14 ans. Ce chiffre dramatique s’ajoute à un bilan déjà alarmant : depuis le début de 2025, au moins 26 meurtres ont été recensés au sein de la population arabe israélienne.
La ville de Lod, située au centre du pays, est particulièrement touchée. « Notre situation est terrible, tout le monde est armé », confie un habitant sous couvert d’anonymat. Selon lui, la spirale de violence qui semblait autrefois cantonnée aux réseaux criminels s’étend désormais à l’ensemble de la jeunesse. « Avant, seuls les criminels étaient concernés, mais aujourd’hui, n’importe quel jeune peut être une cible », ajoute-t-il.
Lundi, une nouvelle tragédie a frappé la ville de Kafr Yasif, dans le nord du pays. Un médecin a été abattu en plein exercice de ses fonctions dans une clinique. Selon la police israélienne, les auteurs du crime sont en fuite et des recherches sont en cours pour les identifier.
Ces violences s’inscrivent dans un contexte plus large de criminalité organisée et de tensions communautaires. Malgré les efforts des autorités pour lutter contre les gangs et le trafic d’armes, la situation semble empirer. La population locale dénonce un manque d’intervention efficace et une impuissance face à l’escalade des assassinats.
Ce climat d’insécurité soulève des questions sur l’inaction des forces de l’ordre et la responsabilité de l’État dans la protection de tous ses citoyens. La communauté arabe israélienne, qui représente environ 20 % de la population, réclame des mesures concrètes et une meilleure application de la loi pour enrayer cette vague meurtrière. Source
Soudan : nouvelle attaque meurtrière, l’ONU dénonce un massacre civil
Les Nations unies ont réagi avec fermeté face à l’escalade de la violence au Soudan. Un bombardement sur un marché d’Omdourman, près de Khartoum, a causé la mort d’au moins 60 civils samedi. L’ONU dénonce une attaque « horrible et indiscriminée », aggravant un conflit qui ravage le pays depuis avril 2023.
Une guerre interminable
Depuis près de deux ans, les Forces de soutien rapide (FSR) affrontent l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane. Les affrontements ont déjà fait des dizaines de milliers de victimes et forcé plus de 12 millions de Soudanais à fuir leur foyer. La dernière attaque en date, qui a frappé une zone sous contrôle gouvernemental, a été imputée aux paramilitaires des FSR. Ces derniers démentent toute implication.
Condamnations internationales
Dans un communiqué, Clémentine Nkweta-Salami, coordinatrice de l’agence humanitaire de l’ONU (OCHA), a fustigé ces violences répétées. « Les attaques contre les civils doivent cesser immédiatement », a-t-elle martelé. De nombreux habitants d’Omdourman redoutent une intensification des combats, alors que la communauté internationale peine à imposer un cessez-le-feu. Source
Ces conflits révèlent des enjeux complexes et des implications internationales majeures. Comment ces crises évolueront-elles ? Partagez votre avis en commentaire.