Incident tragique dans un Ehpad d’Ille-et-Vilaine : un résident brûlé

Dimanche 27 février 2025, un événement tragique a secoué un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) au Theil-de-Bretagne, dans le sud de l’Ille-et-Vilaine. Un résident, dont l’identité reste inconnue, a subi de graves brûlures après l’embrasement de son fauteuil roulant. Les circonstances exactes de l’incendie demeurent floues, mais une origine accidentelle, possiblement liée à l’usage d’une cigarette, est évoquée. Cet incident relance les débats sur les mesures de prévention des risques incendiaires dans les structures accueillant des personnes à mobilité réduite.

L’incident s’est produit en fin de matinée, dans un espace commun de l’établissement. Selon des témoignages préliminaires, une combustion soudaine a démarré au niveau du fauteuil roulant électrique. Les flammes se sont rapidement propagées aux vêtements et aux équipements médicaux du résident. Le personnel a immédiatement alerté les secours et tenté de maîtriser l’incendie à l’aide d’extincteurs. Les autres résidents ont été évacués selon les procédures d’urgence.

Les pompiers sont intervenus en moins de quinze minutes. Le résident, âgé de 78 ans, a été transféré en urgence au centre de traitement des brûlés du CHU de Rennes. Son pronostic vital était engagé dans les heures suivant son admission. Les équipes médicales ont signalé des brûlures au second et troisième degrés sur plus de 60 % de la surface corporelle, compliquées par des lésions inhalatoires dues à la fumée.

Les enquêteurs examinent plusieurs pistes pour déterminer l’origine de l’incendie. Une première hypothèse technique concerne le fauteuil roulant motorisé. Ces appareils, équipés de batteries lithium-ion, présentent un risque connu de surchauffe pouvant conduire à un « emballement thermique ». En 2024, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait recensé 17 incidents similaires sur des dispositifs médicaux électriques, dont 5 cas d’incendie. Toutefois, cette hypothèse n’est pas encore confirmée.

Les enquêteurs étudient également la présence de substances accélératrices, comme l’alcool ou les produits d’entretien, à proximité du fauteuil. Certains résidents atteints de troubles cognitifs conservent parfois des objets personnels à risque dans leurs effets personnels, malgré les protocoles de sécurité.

Le tabagisme est une autre piste envisagée. Bien que l’établissement ait instauré des zones fumeurs sécurisées, la possibilité qu’une cigarette mal éteinte ait provoqué l’incendie n’est pas exclue. Ce scénario rappelle un précédent survenu en novembre 2024 à Semblançay (Indre-et-Loire), où un résident hémiplégique était décédé après l’embrasement de ses vêtements par une cigarette. La Cour de cassation avait alors reconnu la responsabilité partagée entre le résident et l’Ehpad dans un arrêt de 2019 faisant jurisprudence.

Cet événement dramatique souligne la nécessité d’une approche multifactorielle combinant technologie, formation et vigilance individuelle. Alors que le vieillissement de la population accroît la demande en structures médicalisées, les pouvoirs publics devraient renforcer les contrôles inopinés et promouvoir les innovations en matière de sécurité passive. La prochaine révision du plan national « Ehpad 2025-2030 » constituera une opportunité pour intégrer ces enseignements, afin que de tels drames ne se reproduisent plus.

N’hésitez pas à laisser un commentaire pour partager votre avis sur cet incident et les mesures à prendre pour éviter de tels drames à l’avenir.

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