Hauts revenus : l’impôt minimum rapporte 40 % de moins que prévu

La semaine dernière, une étude de l’Institut des politiques publiques a révélé que la « contribution différentielle sur les hauts revenus » n’a rapporté que 1,2 milliard d’euros pour 2025, bien en deçà des 2 milliards espérés. Ce chiffre marque un écart de près de 40 % par rapport aux prévisions inscrites dans la loi de finances.

Depuis plusieurs mois, l’administration fiscale constatait déjà une tendance à l’optimisation chez les foyers les plus aisés. Les contribuables visés ajustaient leurs revenus ou leurs structures patrimoniales. Certains privilégiaient des rémunérations moins taxées, d’autres différaient leurs gains pour limiter leur exposition.

L’effet d’assiette s’est aussi révélé plus faible que prévu. Nombre de foyers supposément concernés ont échappé à la mesure grâce à des niches fiscales ou à des exonérations existantes. D’autres, plus mobiles, ont choisi de s’installer hors de France, réduisant encore la base imposable.

Enfin, l’étude souligne que les hypothèses budgétaires initiales étaient trop optimistes. La complexité de la mesure, les délais d’ajustement administratif et l’incertitude comportementale ont compromis son efficacité.

Ce constat relance le débat sur la faisabilité d’une fiscalité équitable à l’heure de la mondialisation et de la mobilité accrue des capitaux. L’étude de l’IPP, jugée solide, alerte sur les limites des dispositifs ciblant les très hauts revenus.

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