Le 30 juin dernier, deux salariés ont comparu devant le tribunal de Charleville-Mézières pour une agression commise en octobre 2023. À cette date, dans une entreprise de métallurgie des Ardennes, un bizutage a dégénéré en véritable drame. Leur chef d’équipe, nouvellement promu, avait été violemment agressé avec un compresseur pneumatique. L’un des prévenus l’a maintenu pendant que l’autre lui a injecté de l’air comprimé dans le rectum, provoquant une grave perforation intestinale.
Cette pratique brutale prenait racine dans une tradition officieuse et ancienne de « célébration » des promotions internes. Depuis des années, certains salariés plaisantaient à l’idée de « marquer le coup », sans imaginer qu’un jour, les choses iraient aussi loin. Ce jour-là, pourtant, l’acte s’est concrétisé dans une mise en scène préméditée, selon le témoignage d’un collègue.
Le chef d’équipe a dû subir une opération chirurgicale d’urgence et reste marqué par de lourdes séquelles physiques et psychologiques. L’homme ayant tenu le compresseur a reconnu les faits. Le second affirme ne pas avoir mesuré la gravité de la scène. Le procureur a requis deux ans de prison avec sursis. Le jugement est attendu pour le 8 septembre. Source
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