La passion néerlandaise pour la culture américaine semble s’étioler. Depuis la réélection de Donald Trump, une partie des Pays-Bas commence à douter sérieusement de ce modèle culturel tant adulé. Jadis omniprésente, l’influence américaine recule. Il devient soudainement acceptable, voire chic, de tourner son regard vers l’Europe, et notamment vers la France.
Aux Pays-Bas, l’attirance pour l’Amérique s’est longtemps exprimée sans retenue. La génération des baby-boomers vénérait Springsteen, Dylan, Coppola. Leurs bibliothèques croulaient sous les classiques de la Beat Generation. Les plus jeunes, eux, ont tout importé : Halloween, Black Friday, gender reveal parties, cupcakes, séries à gogo et anglicismes par centaines.
Mais aujourd’hui, le vernis craque. La deuxième présidence Trump, amorcée le 30 avril, agit comme un révélateur. Ce n’est plus seulement une figure politique clivante : c’est un symptôme d’un système que de nombreux Néerlandais ne veulent plus idéaliser. La philosophe Stine Jensen en appelle à une rupture avec la domination culturelle américaine. Bart Wallet, professeur d’université, parle même d’un choc civilisationnel.
Pourquoi ce désamour ? Peut-être parce que les Néerlandais, comme beaucoup d’Européens, se rendent compte que les États-Unis, c’est aussi des armes à feu omniprésentes, de la malbouffe, des obsessions religieuses, une hyperconsommation technologique absurde et une morale puritaine rigide. L’Amérique leur semble de plus en plus caricaturale, voire inquiétante.
Si Trump nous force à désaimer l’Amérique, alors peut-être est-ce une chance. Peut-être est-ce le moment de réévaluer les racines culturelles européennes. Car sans la France, les États-Unis eux-mêmes auraient une toute autre allure. Source
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