L’ex-maire de Toulon Hubert Falco peut-il encore rebondir en politique ?

Hubert Falco, figure politique emblématique du Var, joue son avenir devant la Cour de cassation. Condamné en appel le 14 mai 2024 à cinq ans d’inéligibilité, 18 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende, il a été reconnu coupable de recel de détournement de fonds publics. Cette affaire, surnommée celle du « Frigo de Falco », repose sur des frais de repas et de pressing réglés par le Conseil départemental du Var entre 2015 et 2018, bien qu’il n’en soit plus président depuis 2002. Le montant du préjudice dépasse 60 000 euros.

La condamnation s’applique immédiatement. L’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité l’a privé de ses mandats dès la décision de première instance, en avril 2023. Mais l’ancien maire de Toulon n’a pas dit son dernier mot. Il a saisi la Cour de cassation, qui a examiné son recours le 30 avril 2025. La question centrale : cette inéligibilité immédiate peut-elle être jugée conforme, malgré l’enjeu électoral majeur qu’elle soulève ?

En mars 2025, le Conseil constitutionnel a validé ce dispositif, à condition qu’il soit débattu et jugé proportionné. La Cour de cassation doit désormais trancher : confirmer la peine, ou casser la décision pour vice de procédure ou disproportion.

En cas de confirmation, Hubert Falco resterait écarté de toute vie électorale jusqu’en 2029, alors même que le Rassemblement national monte à Toulon. Une absence qui pèserait lourd sur les équilibres locaux. S’il obtient gain de cause, un nouveau procès serait nécessaire pour redéfinir sa peine.

Une autre affaire plane encore au-dessus de lui : une enquête en cours sur un possible emploi fictif concernant le fils de son épouse, à la métropole toulonnaise. L’étau judiciaire semble se resserrer, tandis que son avenir politique demeure suspendu à la décision du 28 mai.

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