Hausse du surendettement en 2025 : la Banque de France alerte

Le nombre de dossiers de surendettement a augmenté de 3 % au début de l’année 2025. La Banque de France anticipe une progression modérée mais continue. Cette hausse, bien que contrôlée, traduit une pression persistante sur les ménages les plus fragiles.

Lors de la conférence anniversaire de l’Observatoire de l’inclusion bancaire, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a précisé que cette tendance devrait se maintenir tout au long de l’année. En 2024, le nombre total de dossiers avait bondi de 10,8 %, atteignant 134 803 dépôts.

Cette progression confirme que de nombreux foyers peinent à stabiliser leur situation financière. L’inflation, bien que modérée, continue de peser sur les budgets. Le recul des prix ne suffit pas à compenser les tensions sur l’emploi et les charges fixes, notamment pour les locataires, les travailleurs précaires et les retraités modestes.

L’essor des paiements fractionnés et des mini-crédits, souvent souscrits en ligne sans vérification suffisante de la solvabilité, fragilise davantage certains profils déjà exposés. Ces nouveaux produits s’adressent en priorité aux plus jeunes et aux personnes déjà en difficulté, aggravant les risques d’endettement non maîtrisé.

Face à cette évolution, la Banque de France encourage une régulation plus stricte de ces offres. Elle rappelle la nécessité pour les prêteurs de consulter systématiquement le FICP avant d’accorder un crédit.

Le droit au compte, qui permet à toute personne exclue du système bancaire d’obtenir un compte et des services de base, doit être modernisé. François Villeroy de Galhau a appelé les établissements bancaires à permettre une dématérialisation complète de la procédure d’ici fin 2025. Cette modernisation est jugée essentielle pour renforcer l’inclusion bancaire et simplifier les démarches des personnes concernées.

Les frais bancaires appliqués aux clients fragiles restent une source d’exclusion. Bien que leur poids ait diminué ces dernières années, ils continuent de représenter un obstacle pour certains publics, notamment les foyers à faibles ressources ou en situation d’endettement chronique.

La Banque de France estime que 4,3 millions de personnes se trouvent en situation de fragilité financière en France. Pourtant, moins d’un quart d’entre elles bénéficie de l’offre spécifique mise en place pour limiter les frais et faciliter la gestion des comptes. Ce taux de non-recours élevé illustre un déficit d’information ou d’accompagnement, que les acteurs publics et les banques sont invités à combler.

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