Frappe israélienne à Beyrouth : Un chef du Hezbollah tué

Une frappe israélienne a visé mardi la banlieue sud de Beyrouth, tuant un responsable du Hezbollah et trois autres personnes. Cette attaque survient quatre mois après un fragile cessez-le-feu. La frappe s’est produite sans avertissement au milieu de la nuit, durant l’Aïd el-Fitr, fête marquant la fin du ramadan.

Le 28 mars, l’armée israélienne avait appelé la population à évacuer avant un bombardement sur la banlieue sud de la capitale libanaise. Ce quartier, bastion du Hezbollah, avait été frappé à plusieurs reprises pendant la guerre opposant Israël au mouvement chiite pro-iranien à l’automne.

Une source proche du Hezbollah a indiqué que la frappe avait visé Hassan Bdair, un responsable du dossier palestinien au sein du mouvement. Allié du Hamas, Bdair se trouvait chez lui avec sa famille. L’armée israélienne a confirmé avoir tué Hassan Bdair.

Bdair avait récemment coopéré avec le Hamas, dirigeant des terroristes et aidant à planifier une attaque imminente contre des civils israéliens. Cette information a été confirmée conjointement par l’armée, le Shin Bet et le Mossad.

Cette résolution avait mis un terme à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Le président Joseph Aoun a condamné la frappe et appelé les alliés du Liban à soutenir son droit à une pleine souveraineté.

La coordonnatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a estimé que le seul chemin viable était l’application de la résolution 1701. Depuis le début de la trêve, les deux parties s’accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu. Israël mène régulièrement des frappes sur le sud et l’est du pays, affirmant viser des cibles du Hezbollah.

Le député du mouvement, Ibrahim Moussawi, a appelé les autorités libanaises à agir pour garantir la sécurité des Libanais. Vendredi, Israël avait frappé la banlieue sud de Beyrouth en riposte aux tirs de deux roquettes depuis le Liban. Le premier ministre Benyamin Nétanyahou avait déclaré qu’Israël frapperait partout au Liban contre toute menace.

Le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, affirmant agir en soutien aux Palestiniens. Ces hostilités ont fait plus de 4000 morts au Liban et contraint plus d’un million de personnes à fuir. Du côté israélien, le bilan s’élève à 78 morts, dont 48 soldats.

Quelque 60 000 habitants du nord d’Israël ont été déplacés, dont la moitié n’est pas encore rentrée chez elle. Aux termes de l’accord de cessez-le-feu, seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU doivent être déployés dans le sud du Liban. Le Hezbollah doit se retirer au nord du fleuve Litani et démanteler ses infrastructures militaires dans le sud.

L’armée israélienne a néanmoins maintenu des troupes dans cinq positions stratégiques du sud du Liban.

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