Crise des pommes de terre : comment Poutine a vidé les réserves biélorusses

En réduisant les importations européennes pour sanctionner l’Occident, le Kremlin a semé une crise qu’il récolte désormais au kilo. Moscou, confronté à une pénurie de pommes de terre, a vu les prix exploser de plus de 50 % cette année. La Russie s’est alors tournée vers ses alliés, mais même la Biélorussie n’a plus rien à offrir.

Tout commence par une décision politique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie a restreint les importations alimentaires venues de l’UE. Les pommes de terre, traditionnellement achetées aux Pays-Bas ou à l’Allemagne, ne sont plus livrées. Résultat : un vide. Selon Kommersant, les prix ont atteint 85,4 roubles le kilo – un record.

À l’écran, Vladimir Poutine s’est montré inhabituellement direct : « Nous n’avons pas assez de pommes de terre », a-t-il admis. Dans ce contexte, la Russie a puisé dans les stocks de ses rares partenaires, comme l’Égypte ou la Biélorussie. Cette dernière est devenue son principal fournisseur… jusqu’à l’épuisement.

À Minsk, Alexandre Loukachenko a dû avouer que les réserves sont à sec. L’allié fidèle de Moscou s’est même emporté contre ses propres services : entrepôts mal gérés, agriculteurs inefficaces. Le président biélorusse, pourtant habitué à garder le cap, a planté lui-même des légumes sous serre, en signe de défi à ses ministres.

Mais l’économie prime sur la fidélité. Le 27 mai, la Biélorussie a levé son embargo sur les importations alimentaires européennes. Ce geste d’ouverture risque d’être freiné par la hausse des droits de douane européens attendue en juillet. Le Kremlin, lui, continue de creuser son isolement commercial… et son déficit en patates.

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