Chikungunya à La Réunion : l’épidémie 2025 franchit un cap alarmant

L’île de La Réunion est confrontée depuis janvier 2025 à une flambée de chikungunya sans précédent. Le virus, transmis par les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, connaît une résurgence depuis août 2024, amplifiée par une forte densité de moustiques et une immunité collective affaiblie.

Le seuil d’alerte a été dépassé dès la mi-mars. Les chiffres sont éloquents : plus de 39 000 cas confirmés ont été recensés, et les autorités sanitaires estiment que plus de 100 000 Réunionnais auraient été contaminés. Durant la période la plus critique, entre fin mars et mi-avril, les estimations atteignent jusqu’à 29 000 contaminations par semaine.

Le 6 avril 2025, les services de santé enregistraient 4 913 cas confirmés et plus de 19 000 consultations médicales en une seule semaine. Neuf décès sont à déplorer, tous chez des patients âgés et fragiles. Les services pédiatriques sont également mobilisés : 14 nouveau-nés ont été admis en soins intensifs au cours du mois.

Face à cette situation, les hôpitaux restent en alerte. Si les hospitalisations ralentissent légèrement, les urgences ne désemplissent pas. Les personnes à risque — nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées ou immunodéprimées — restent sous surveillance renforcée.

La réponse sanitaire s’organise. Une campagne de vaccination a été lancée le 7 avril. Le vaccin développé par Valneva cible prioritairement les plus de 65 ans, les professionnels exposés et les adultes à risques. En parallèle, la prévention reste essentielle : répulsifs, vêtements longs, moustiquaires et lutte active contre les eaux stagnantes sont vivement recommandés.

Les autorités appellent à une mobilisation collective et à un strict respect des gestes de protection pour enrayer cette crise sanitaire.

Et vous, quelles précautions appliquez-vous au quotidien ? Donnez-nous votre avis en commentaire.

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