Cyberattaque sur Libération : quand la presse se retrouve paralysée
Le journal Libération a été ciblé dans la nuit du 24 au 25 octobre par une cyberattaque de type rançongiciel. Une intrusion informatique a perturbé les outils internes de la rédaction, menaçant temporairement le bon déroulement de ses activités, mais les données sensibles des abonnés et des journalistes sont restées intactes.
Une nuit mouvementée pour Libération : attaque, répercussions et riposte
Le ransomware qui a frappé Libération visait principalement à perturber les outils de mise en page et de publication. Selon les premières informations recueillies, l’attaque n’a pas eu d’impact direct sur les données des lecteurs et du personnel, ce qui a limité les dégâts potentiels. Cependant, l’incident a obligé l’équipe rédactionnelle à suspendre l’accès au Wi-Fi interne, en prévention d’une éventuelle propagation de la menace.
L’origine précise de cette intrusion demeure inconnue, mais l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a rapidement déployé une équipe d’intervention pour enquêter et sécuriser l’infrastructure du journal. Par ailleurs, des mesures d’urgence ont été prises pour permettre à la rédaction de maintenir ses opérations, bien que le journal ait dû réduire sa pagination, livrant une édition amputée de huit pages.
Télétravail et solutions alternatives : comment Libération maintient le cap
Face à cette situation, la direction de Libération a recommandé aux journalistes de travailler à distance et d’éviter d’utiliser le réseau interne, pour prévenir d’éventuels rebonds de l’attaque. Cette démarche a permis de maintenir le flux d’informations en ligne, tout en limitant les risques de propagation de l’attaque au sein de l’écosystème numérique du journal.

Les cyberattaques contre les médias se multiplient : qui est derrière ?
L’incident dont a été victime Libération n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs mois, les cyberattaques visant les organes de presse semblent s’intensifier. En septembre dernier, La Croix avait subi une attaque similaire, paralysant la publication de plusieurs titres du groupe Bayard. L’AFP a également été touchée par une cyberattaque en septembre, affectant temporairement ses dispositifs de diffusion.
Cette série d’attaques soulève une question cruciale : qui sont les commanditaires de ces actions malveillantes, et quelles motivations les animent ? Dans le cas de Libération, comme pour d’autres titres, le rançongiciel utilisé par les pirates suggère un objectif clair : extorquer des fonds en paralysant les infrastructures critiques de la rédaction.
Libération, en quête de résilience face à une cybercriminalité en pleine expansion
Malgré cette intrusion, Libération a fait preuve de résilience et a pu maintenir la parution de son édition papier dès le lendemain. L’implication des équipes informatiques et la collaboration étroite avec les experts en cybersécurité ont permis d’éviter un blocage total du journal.
Alors que l’origine de cette attaque demeure incertaine, les experts en sécurité craignent que les médias restent des cibles privilégiées de la cybercriminalité en raison de leur rôle crucial dans la diffusion de l’information. Les récentes attaques montrent en effet que les pirates exploitent des failles dites « zero day », rendant la détection et la protection d’autant plus complexes pour les rédactions.
Pensez-vous que les médias doivent renforcer leurs mesures de sécurité pour prévenir de futures cyberattaques ? Laissez vos impressions dans les commentaires.
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