Le Château de ma mère : Que reste-t-il des souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol ?

Une plongée dans les collines provençales

Dans Le Château de ma mère, Marcel Pagnol nous invite à revivre les moments marquants de son enfance, entre joies simples et émotions intenses. Ce deuxième volet des Souvenirs d’enfance prolonge La Gloire de mon père en dévoilant les aventures estivales de la famille Pagnol, nichée au pied du Garlaban. Mais que raconte exactement ce chef-d’œuvre littéraire, et pourquoi continue-t-il de captiver les lecteurs ?

Le Château de ma mère : une plongée dans les collines et les mémoires d’un cinéaste emblématique.

L’épopée des bartavelles : chasse et camaraderie

Marcel, jeune garçon curieux, est initié à la chasse par son père Joseph et son oncle Jules. Dans les collines, il fait la connaissance de Lili des Bellons, un jeune paysan avec qui il partage une amitié sincère. Ensemble, ils posent des pièges à oiseaux, incarnant l’innocence et la liberté de l’enfance. Cette complicité contraste avec les responsabilités des adultes, qui rapportent tant de gibier qu’ils parviennent à financer la location de la Bastide Neuve.

Pour les passionnés de Marcel Pagnol, ne manquez pas le Festival du Film Documentaire du Var, qui se tiendra du 7 au 10 janvier 2025 à Carqueiranne, avec pour thème Marcel Pagnol et la Corse.

Des trajets épiques à travers les châteaux

Le récit prend une tournure dramatique lorsque la famille décide de raccourcir ses trajets en empruntant un chemin privé longeant le canal de Marseille. Cette route, facilitée par Bouzigue, un ancien élève de Joseph, les expose à des confrontations avec des gardes. Augustine, la mère de Marcel, vit ces traversées avec angoisse, une peur que son fils décrit avec une tendresse poignante.

Entre rêves et réalités

À la fin de l’été, Marcel envisage de fuir dans les collines avec Lili, mais il abandonne ce projet face à la réalité. Ce renoncement marque un tournant dans son parcours, illustrant la fin d’une certaine insouciance.

Marcel Pagnol revisite son passé à travers les paysages et les émotions de son enfance

La mémoire du château de la Buzine

Le château évoqué dans le titre est celui de la Buzine, une demeure chargée d’histoire. Marcel Pagnol, devenu cinéaste, achète cette propriété en 1941 pour réaliser son rêve de créer une cité du cinéma en Provence. Ironiquement, il découvre qu’il s’agit du « château de la peur » de sa mère, un lieu qui avait marqué son enfance.

Un héritage universel

Les souvenirs d’enfance de Pagnol ne se limitent pas à une simple chronique familiale. Ils explorent les thèmes universels de la transmission, de la perte et de la mémoire. La mort de Lili, tombé au front pendant la Première Guerre mondiale, et celle de sa mère, Augustine, apportent une dimension tragique à ce récit empreint de nostalgie.

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