Quelle était la vitesse réelle du Tyrannosaurus rex ?
Dans l’imaginaire populaire, notamment en raison de son rôle spectaculaire dans le film Jurassic Park, le Tyrannosaurus rex (T-rex) est perçu comme un prédateur rapide et dangereux, capable de rattraper une voiture en pleine course. Cependant, la réalité scientifique brosse un tableau bien différent : de nouvelles études indiquent que le T-rex était bien plus lent que ses représentations hollywoodiennes. Sa vitesse maximale ? Environ 28,8 km/h, ce qui le place tout juste à la hauteur d’un athlète sprinter.
Des simulations modernes pour évaluer la vitesse des dinosaures
Des chercheurs britanniques ont récemment utilisé des simulations basées sur la biomécanique de trois bipèdes actuels : l’autruche, l’émeu et l’être humain. En appliquant ces données à cinq dinosaures, dont le célèbre T-rex, ils ont pu obtenir une estimation de la vitesse de course de ces animaux préhistoriques. Le T-rex, avec sa masse impressionnante et sa stature imposante, ne parvenait donc pas à dépasser les 29 km/h.
Le Compsognathus, champion du sprint chez les dinosaures
Parmi les dinosaures étudiés, le titre de sprinter revient au Compsognathus, une petite espèce de la taille d’un poulet. Grâce à sa structure corporelle légère de 3 kg et à ses longues pattes fines, ce carnivore pouvait atteindre la vitesse impressionnante de 64 km/h. Cette rapidité exceptionnelle en faisait un redoutable prédateur capable de s’élancer pour capturer ses proies avec une efficacité redoutable.
Le Velociraptor, prédateur aux sens aiguisés
À côté de lui, le fameux Velociraptor, ancêtre potentiel des oiseaux modernes, pouvait courir jusqu’à 39,9 km/h. Pesant près de 120 kg, il vivait à la fin du Crétacé, entre 80 et 70 millions d’années avant notre ère. Sa vitesse, alliée à une vision très développée, le rendait particulièrement redoutable dans la traque de ses proies.

Dinosaures et charognards : le mystère du Tyrannosaurus rex
Pourquoi tant d’intérêt pour la vitesse du T-rex ? Cette question touche en fait un débat bien plus vaste : était-il un prédateur actif ou un charognard ? La vitesse relativement faible de ce mastodonte pourrait, selon certains paléontologues, indiquer qu’il se contentait peut-être de charogner des carcasses plutôt que de chasser activement ses proies. Toutefois, l’absence d’une vitesse élevée ne constitue pas nécessairement une preuve définitive de ce comportement.