Pavel Durov, le fondateur de Telegram, placé en garde à vue à Paris : les dessous de l’affaire
Pavel Durov, le patron emblématique de Telegram, a récemment été placé en garde à vue à Paris. L’affaire a pris un tournant intrigant lorsque Durov a demandé à ce que le milliardaire français Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad et de l’opérateur Free, soit immédiatement informé de cette arrestation. L’événement s’est déroulé samedi soir dans l’aérogare du Bourget, au nord de Paris, où Durov, accompagné de son garde du corps et de son assistante, a été appréhendé en vertu d’un mandat de recherche émis par la justice française.
Des liens étroits entre Durov et Niel ?
Selon une source proche du dossier, l’arrestation de Pavel Durov et sa demande d’alerter Xavier Niel soulèvent des questions sur la nature des relations entre ces deux figures influentes. Xavier Niel, connu pour ses connexions au plus haut niveau de l’État français, n’a pour l’instant pas réagi aux sollicitations de l’AFP. Les deux hommes partagent un passé commun avec le président Emmanuel Macron, Durov ayant même déjeuné avec le chef de l’État en 2018.
Lors de son interrogatoire, Durov aurait mentionné ses liens avec le président français, ajoutant une couche supplémentaire de mystère autour de cette affaire déjà complexe. Pourquoi Durov a-t-il ressenti le besoin d’informer spécifiquement Niel de sa situation ? Une question qui reste pour l’instant sans réponse.
Accusations graves et contrôle judiciaire strict
Mercredi après-midi, Pavel Durov a été présenté à un juge d’instruction parisien, qui l’a mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation graves. Ces accusations incluent le refus de communiquer des informations essentielles aux interceptions autorisées par la loi, ainsi que la complicité de délits et de crimes organisés via la plateforme Telegram, tels que le trafic de stupéfiants, la pédocriminalité, l’escroquerie, et le blanchiment en bande organisée.
Libéré sous contrôle judiciaire, Durov doit se soumettre à des conditions strictes, y compris un cautionnement de cinq millions d’euros, des pointages bihebdomadaires au commissariat et l’interdiction formelle de quitter le territoire français.
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