Joachim Son-Forget, ancien député et figure politique aux multiples rebondissements, se trouve aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire qui pourrait bien sceller son avenir. Ce jeudi 29 août, il comparait devant la 24e chambre du tribunal judiciaire de Paris, accusé de refus d’obtempérer aggravé et d’usage de cocaïne. Les faits remontent au 15 juin dernier, dans le 7e arrondissement de Paris, où une course-poursuite s’est soldée par son arrestation.
Une carrière politique marquée par des polémiques
L’histoire de Joachim Son-Forget est celle d’un parcours politique aussi riche que tumultueux. Ancien membre du Parti socialiste, il rejoint La République en marche, se faisant élire député en 2017 pour représenter les Français établis en Suisse et au Liechtenstein. Pourtant, dès l’année suivante, il quitte le parti présidentiel après une série de propos sexistes visant la sénatrice Esther Benbassa, et des tweets jugés déplacés.
Loin de se retirer de la scène politique, Son-Forget s’associe brièvement au groupe UDI avant de rejoindre le parti d’Éric Zemmour, Reconquête, lors de l’élection présidentielle de 2022. Une alliance qui le place en opposition directe avec la justice française, souvent qualifiée de « laxiste » par Zemmour dans ses discours.
Course-poursuite en plein Paris
Le 15 juin, les policiers remarquent une Mercedes roulant à vive allure dans les rues du 7e arrondissement de Paris. Tentant de stopper le véhicule, ils enclenchent leurs gyrophares, mais le conducteur, Joachim Son-Forget, refuse de s’arrêter. La situation s’aggrave lorsqu’il effectue un demi-tour, percute une voiture en stationnement, et prend la fuite à grande vitesse, parfois sur les pistes cyclables.
La poursuite se termine lorsque les forces de l’ordre parviennent à bloquer la route du fuyard. L’ancien député est alors interpellé, et un dépistage révèle qu’il est sous l’emprise de cocaïne. Une petite quantité de cette drogue, précisément 0,7 gramme, est découverte sur lui.
Quelles sanctions pour l’ex-député ?
Après une garde à vue prolongée, Joachim Son-Forget est déféré devant le ministère public. Ce jeudi, il sera jugé, risquant jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 75.000 euros. Son avocat, Me Sipan Ohanians, n’a pas souhaité commenter avant l’audience, laissant ainsi le suspense sur les arguments de la défense.