L’ancien président américain Jimmy Carter s’est éteint à l’âge de 100 ans, dimanche 29 décembre 2024, à son domicile de Plains, en Géorgie. Cette disparition marque la fin d’une vie dédiée à la politique, à la paix et aux causes humanitaires. Jimmy Carter, 39e président des États-Unis de 1977 à 1981, a laissé une empreinte unique, bien au-delà de son mandat présidentiel.
Né le 1er octobre 1924, fils de fermiers, Carter a d’abord suivi une carrière militaire avant de reprendre l’exploitation familiale. Son engagement politique débute en 1963 lorsqu’il est élu sénateur de Géorgie. Il devient gouverneur en 1970, affichant des politiques progressistes dans un État marqué par la ségrégation. En 1976, il remporte la présidence dans un contexte troublé, succédant à Gerald Ford après le scandale du Watergate.
Sa présidence est marquée par des avancées majeures, notamment les accords de Camp David, qui ont scellé la paix entre Israël et l’Égypte. Sur le plan intérieur, il initie des réformes sur l’énergie et l’éducation. Toutefois, son mandat est assombri par des crises, comme la prise d’otages en Iran et les conséquences économiques du choc pétrolier, ce qui entraîne sa défaite face à Ronald Reagan en 1980.
Après son départ de la Maison-Blanche, Carter se réinvente en médiateur international et défenseur des droits humains. En 1982, il crée le Carter Center, actif dans la résolution des conflits et la santé publique. En 2002, ses efforts lui valent le prix Nobel de la paix.
Jusqu’à un âge avancé, Carter participe à des actions caritatives, notamment avec l’ONG Habitat for Humanity. Sa vie publique s’est progressivement effacée après 2019, mais son héritage demeure puissant. Son épouse Rosalynn, décédée en 2023, fut sa partenaire indéfectible dans ces combats.
Jimmy Carter incarne l’exemple d’un dirigeant transformé par les épreuves, laissant une marque indélébile sur l’histoire américaine et mondiale.
