Fraude à la formation professionnelle : que révèle la condamnation d’une élue de La Seyne-sur-Mer ?

L’affaire des « formations bidon » a secoué la région sud de la France. Le tribunal correctionnel de Marseille a récemment rendu son verdict dans ce dossier complexe de fraude à la formation professionnelle. Parmi les 22 prévenus reconnus coupables, Sandra Torres, élue de La Seyne-sur-Mer, se distingue. Condamnée à six mois de prison avec sursis, 5 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité, elle a immédiatement fait appel, clamant son innocence.

Un système frauduleux bien rodé

Entre 2014 et 2018, des organismes de formation, via des sociétés et associations, auraient orchestré un réseau de formations fictives. Ces dispositifs étaient financés par des fonds publics, collectant ainsi entre trois et quatre millions d’euros de manière frauduleuse. Parmi les stratagèmes : des formations partiellement réalisées, des diplômes inexistants ou encore des documents falsifiés pour obtenir des remboursements indus.

À la tête de cette organisation, Raymond Saleta, un entrepreneur perpignanais, a écopé de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, et une lourde amende de 100 000 euros. Son patrimoine a été en partie confisqué.

Sandra Torres : coupable ou victime ?

Sandra Torres, ancienne responsable commerciale de Novalliance, l’un des organismes impliqués, se défend d’avoir participé à ces manœuvres. Son avocat, Me Frédéric Casanova, dénonce une enquête biaisée et un traitement incohérent de sa cliente, convoquée à la fois comme prévenue et victime.

Sandra Torres, que l’on retrouve régulièrement à l’antenne avec Sprint RH, partenaire de la chronique « C Votre Emploi » sur BFM Toulon Var.

Selon lui, Torres n’a été entendue qu’une seule fois par les enquêteurs et n’a jamais été placée en garde à vue. Il pointe également des dénonciations calomnieuses et une procédure mal ficelée. En appel, il plaidera la relaxe.

Une affaire tentaculaire

L’enquête, initialement menée par le parquet de Perpignan, a été transférée à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille. Elle a mis en lumière une fraude d’ampleur nationale, avec des ramifications dans plusieurs régions. Les implications de cette affaire restent encore floues, notamment sur le rôle précis de certains acteurs, dont Sandra Torres.

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