Hollande critique la décision de Macron
L’ancien président de la République, François Hollande, n’a pas mâché ses mots en critiquant Emmanuel Macron. Lors d’une interview accordée au Point, François Hollande s’est exprimé sur la récente décision du président de la République d’écarter la candidature de Lucie Castets pour le poste de Premier ministre. Pour Hollande, cette décision représente une véritable « faute institutionnelle », mettant en cause l’impartialité et le rôle du chef de l’État.
Une atteinte à la séparation des pouvoirs ?
Selon François Hollande, « ce n’était pas au président de la République de censurer lui-même Lucie Castets ». Pour l’ancien chef de l’État, cette responsabilité revient à l’Assemblée nationale. Le processus aurait dû se dérouler selon les règles établies : après avoir écouté la déclaration de politique générale et la composition du gouvernement, c’est aux députés de faire leur choix. François Hollande considère que si Lucie Castets avait été censurée par l’Assemblée, cela aurait permis l’émergence d’une solution alternative avec une légitimité renforcée. Cette intervention directe d’Emmanuel Macron rompt, selon lui, avec les principes fondamentaux de la République et pose des questions sur l’équilibre des pouvoirs.
Une consultation politique relancée dans la tourmente
La décision d’Emmanuel Macron a immédiatement suscité des réactions, notamment au sein de la gauche qui a choisi de ne plus participer aux nouvelles consultations ouvertes par le chef de l’État. La situation devient de plus en plus tendue, mettant en lumière un climat politique déjà fortement polarisé. François Hollande, quant à lui, continue de défendre une gauche ancrée dans la social-démocratie, prenant ses distances avec Jean-Luc Mélenchon qu’il qualifie de « fardeau ». Il appelle à un rééquilibrage du paysage politique, tout en soulignant que « plus que jamais, l’union est un combat ».