Une affaire de trafic international éclabousse le géant chinois de la voiture électrique BYD. Les autorités brésiliennes enquêtent sur l’exploitation de 163 ouvriers chinois sur un chantier de construction à Camaçari, dans l’État de Bahia. Ces travailleurs étaient employés par Jinjiang, une entreprise sous-traitante de BYD.
Les inspections, menées depuis novembre par le ministère public de Bahia, ont révélé des conditions de travail indignes, qualifiées de « semblables à de l’esclavage ». Les ouvriers vivaient dans des dortoirs sans matelas et travaillaient sous une intense radiation solaire, causant des problèmes de peau. Leurs passeports étaient confisqués, et 60 % de leur salaire était retenu, le reste étant versé en monnaie chinoise.

Face à ces révélations, BYD a annoncé la rupture immédiate de son contrat avec Jinjiang. De son côté, l’entreprise de bâtiment dément les accusations, les qualifiant d’atteinte à la dignité chinoise. Les ouvriers secourus ont été hébergés dans des hôtels, en attendant la résolution de leurs contrats.
Le chantier de Camaçari est stratégique pour BYD. Cette usine, la plus grande de l’entreprise en dehors de l’Asie, prévoit une production annuelle de 150 000 véhicules électriques. Cependant, cette affaire pourrait entacher la réputation du constructeur.

Les autorités brésiliennes et chinoises surveillent de près cette situation. Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Mao Ning, a affirmé que la Chine veille à la protection des droits des travailleurs et exige que ses entreprises respectent les lois locales.
Cette affaire soulève des questions sur les pratiques des multinationales et la responsabilité sociale des entreprises. Que pensez-vous de ces révélations ? Partagez votre avis dans les commentaires.