Quels changements pour les primo-accédants ?
Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) va connaître un tournant décisif en 2025. Initialement réservé aux zones tendues en 2024, il sera désormais accessible sur l’ensemble du territoire français, incluant les zones détendues. Cet élargissement a été confirmé lors du discours de Michel Barnier, Premier ministre, à l’Assemblée nationale dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025. Une mesure qui ambitionne de redynamiser l’accès à la propriété, notamment pour les ménages modestes et les primo-accédants.
Un dispositif repensé : zones détendues et logements anciens
Actuellement, le PTZ se limite aux logements collectifs neufs situés en zones tendues, des territoires où la demande dépasse largement l’offre immobilière. Mais à partir de 2025, un amendement adopté le 23 novembre prévoit une extension à tous types de zones géographiques et à l’achat de logements anciens collectifs. Cette décision vise à élargir les opportunités pour des foyers souvent écartés du marché immobilier, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Pourquoi ce changement ?
Les ménages à faible revenu ont vu leur rêve de propriété s’éloigner ces dernières années, entre la flambée des taux de crédit immobilier et des conditions d’accès de plus en plus strictes au PTZ. L’élargissement du dispositif espère remédier à cette situation, tout en soutenant le secteur de l’immobilier ancien, souvent délaissé.
Conditions 2025 : élargissement, mais pas pour tous
Bien que le PTZ soit élargi, certaines conditions d’éligibilité resteront strictes :
- Primo-accédants uniquement : le prêt devra financer une première résidence principale.
- Revenus limités : les acquéreurs devront respecter des plafonds de ressources. Les ménages aisés (4ᵉ tranche) pourraient même être exclus du dispositif.
Qu’est-ce que la 4ᵉ tranche ?
Introduite en 2024, cette tranche concerne les foyers dont les revenus annuels se situent entre 37 000 € et 49 000 €. En 2025, ces ménages pourraient perdre leur accès au PTZ, dans une démarche visant à concentrer l’aide sur les foyers les plus modestes.
Un soutien renforcé pour les foyers modestes
Pour les ménages aux revenus faibles, une bonne nouvelle : la quotité maximale financée par le PTZ passera de 40 % à 50 % du coût total de l’opération. Cette augmentation, déjà introduite en 2024, restera en vigueur en 2025. Cependant, les modalités précises pourraient encore évoluer. Un décret attendu détaillera les ajustements finaux, en équilibrant soutien financier et maîtrise des dépenses publiques.
Et maintenant ? Votre avis compte !
Cette réforme ambitieuse du PTZ soulève des interrogations. Contribuera-t-elle réellement à démocratiser l’accès à la propriété ? Ou risque-t-elle de creuser davantage les inégalités entre zones urbaines et rurales ?
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