Les propos tenus sur les antennes de Cnews et Europe 1 lors d’un débat sur l’inscription de l’IVG dans la Constitution française ont déclenché une vive polémique. Une infographie présentée pendant l’émission a suscité une indignation généralisée, entraînant des réactions passionnées sur les réseaux sociaux.
Les débats controversés :
Dimanche dernier, l’émission « En quête d’esprit » diffusée sur Cnews et Europe 1 a abordé la proposition de loi visant à inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française. Au cœur de cette émission décryptant l’actualité spirituelle et philosophique, une infographie a émergé, classant l’avortement comme « première cause de mortalité dans le monde », suscitant ainsi un tollé sur les réseaux sociaux.
Réactions et critiques :
L’infographie, qui cite Worldometer comme source, a été largement contestée. Des internautes ont dénoncé cette présentation erronée des données, remettant en question sa fiabilité et sa pertinence. Sylvie Lepetit, intervenante lors du débat, a également provoqué des réactions en déclarant que l’avortement était contraire à la mission de la femme, une affirmation contestée par de nombreux activistes et défenseurs des droits des femmes.
Mobilisation en ligne :
La polémique a rapidement pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, incitant des figures publiques comme Rose Lamy, militante féministe, à appeler à une action auprès de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel public, pour examiner cette séquence controversée. Le collectif « Sleeping Giants FR », engagé dans la lutte contre le financement du discours de haine, a également signalé cette erreur à l’Arcom, dénonçant un manquement à l’honnêteté de l’information.
Les excuses de Cnews :
Face à la montée de la polémique, Cnews a présenté des excuses officielles à ses téléspectateurs, exprimant des regrets pour cette erreur regrettable. Laurence Ferrari, présentatrice de la chaîne, a publiquement reconnu cette faute lors d’une intervention en direct, soulignant également l’importance du droit des femmes à disposer de leur corps.
Cette controverse souligne la responsabilité des médias dans la présentation et la véracité des informations diffusées. Au-delà de l’erreur médiatique, elle met en lumière les sensibilités entourant le sujet délicat de l’avortement et la nécessité d’un débat éclairé et respectueux.