Lancée en grande pompe par Coca-Cola au début des années 2000, Dasani, une marque d’eau en bouteille, visait à rivaliser avec Aquafina de PepsiCo. Cependant, cette tentative s’est transformée en un fiasco retentissant au Royaume-Uni, où la marque a rapidement perdu toute crédibilité.
Dasani, commercialisée comme une eau « pure », était en réalité issue du réseau d’eau potable londonien. Purifiée par osmose inverse, une méthode accessible à tout particulier, puis enrichie en minéraux, cette eau du robinet était vendue au prix exorbitant de 1,40 € pour un demi-litre. En comparaison, Coca-Cola l’achetait à Thames Water pour seulement 0,004 €. Cette révélation a déclenché une controverse nationale, les consommateurs se sentant trompés par une marque emblématique.
Les déboires de Dasani ne s’arrêtent pas là. En 2004, un contrôle qualité a détecté des traces de bromate, un composé chimique potentiellement cancérigène, dans les bouteilles. Cette découverte a forcé Coca-Cola à retirer des millions d’unités du marché britannique. Pour couronner le tout, la marque a reçu un prix Ig Nobel de chimie, une distinction satirique, pour avoir « transformé l’eau contaminée de la Tamise en eau embouteillée finalement impropre à la consommation ».
Cet échec souligne l’importance de la transparence dans le secteur des boissons et l’impact d’une mauvaise gestion de crise sur une marque mondialement reconnue.
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