Piratage, menaces et diffamation : un scandale judiciaire éclate en Israël autour de Josh Baazov

Menaces et cyberattaques : comment un entrepreneur québécois se retrouve au cœur d’un scandale mondial ?

Une guerre froide des casinos en ligne

Berlin, Allemagne – Février 2021. Par une journée glaciale, un mystérieux colis est livré devant la résidence d’Ivan Montik, PDG de SoftSwiss, une importante société biélorusse spécialisée dans les casinos virtuels. À l’intérieur : un réveil noir accompagné d’un message menaçant. « Cher Ivan, il n’est jamais trop tard pour te souhaiter joyeux anniversaire. Tic tac. » Ce n’était que le début.

Cette scène, digne d’un thriller, marque le point de départ d’une série d’événements mêlant piratage informatique, diffamation internationale et intimidations. Derrière ce bras de fer, un homme refait surface : Josh Baazov, un entrepreneur québécois controversé, également citoyen israélien, connu pour ses liens avec le casino abénakis de Wôlinak au Québec.

Une campagne de diffamation mondiale

2021. Ivan Montik et ses partenaires deviennent les cibles d’une vague de publications diffamatoires. Vidéos, articles et accusations circulent, les décrivant comme fraudeurs, blanchisseurs d’argent, et même complices d’un meurtre de journaliste bulgare. Les menaces vont plus loin, impliquant des insultes antisémites :

« Ivan, as-tu vraiment cru pouvoir tromper des Juifs sans conséquence ? »

Piratage orchestré à Donetsk

Un an avant l’arrivée du colis à Berlin, une rencontre stratégique se tient à Donetsk, dans une région sécessionniste d’Ukraine. Des spécialistes en télécommunications y planifient le piratage du téléphone du directeur financier de SoftSwiss. L’opération, menée à la demande de Capital WW Investment Limited, une société basée dans les îles Vierges britanniques, permet de voler plus de 8000 documents confidentiels.

Ces données, traduites et analysées au Canada par un cabinet d’avocats représentant Capital WW, sont au cœur d’une bataille judiciaire. En cause : un différend financier de plusieurs centaines de millions d’euros entre Josh Baazov et Ivan Montik, autrefois associés.

quand les juges dénoncent des tactiques d’espionnage

Quand les juges dénoncent des tactiques d’espionnage

Malgré les preuves récoltées grâce au piratage, un tribunal des îles Vierges britanniques juge les méthodes utilisées inacceptables et rejette les accusations contre Montik. Cependant, cette décision ne met pas fin au conflit.

Tel-Aviv : un nouveau front judiciaire

En 2022, le litige s’exporte en Israël, où Montik accuse Josh Baazov d’être l’instigateur d’une campagne de diffamation et de cyberattaques. L’affaire, qualifiée de « mafieuse » par la partie plaignante, implique également des partenaires israéliens de Baazov.

Parmi les témoignages, celui de Shmuel Kuperman, rabbin basé à Moscou, révèle que Baazov aurait admis orchestrer des intimidations pour récupérer le contrôle de SoftSwiss. Les accusations incluent même des paiements en cryptomonnaies pour financer ces attaques.

Une contre-attaque médiatique et juridique

De son côté, Josh Baazov nie en bloc et contre-attaque avec une poursuite réclamant 35 millions de dollars. Il accuse Montik et ses partenaires d’avoir usé des mêmes méthodes de diffamation contre lui, alimentant une guerre médiatique sans précédent.

Le dénouement reste incertain, mais une audience prévue en mars 2025 promet de nouvelles révélations.

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