Au 1er janvier 2025, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) seront exclus de la location, une décision qui bouleverse le secteur immobilier. Près de 600 000 logements sont concernés, dont 200 000 actuellement loués. Ces mesures, bien qu’annoncées de longue date, suscitent des tensions et des incertitudes parmi les professionnels et propriétaires.
Pour les surfaces inférieures à 40 m², des dérogations ont été introduites depuis 2024, permettant à certains logements de rester sur le marché temporairement. Les copropriétés bénéficient également d’un délai pour obtenir les votes nécessaires à la rénovation. Malgré cela, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) estime que 18 000 logements par mois risquent de disparaître du parc locatif.

Des sanctions lourdes pour les propriétaires
Dès janvier, les propriétaires de passoires thermiques devront choisir entre effectuer des travaux ou faire face à des recours pour logement indécent, pouvant entraîner une baisse ou un gel des loyers. Cette contrainte a poussé certains bailleurs à vendre, mais les transactions restent limitées. En 2023, les biens classés F et G représentaient 17 % des ventes, soit 125 000 transactions. Pourtant, leur prix diminue sans pour autant accélérer leur vente.
Qui achète ces biens énergivores ?
Les jeunes acquéreurs, prêts à investir dans des travaux à long terme, représentent une part importante des acheteurs. Ce transfert générationnel s’observe clairement : 69 % des vendeurs de biens énergivores ont plus de 60 ans, tandis que les jeunes privilégient les biens mieux classés. Cependant, les délais pour réaliser les rénovations s’allongent, freinant les projets.
Une opportunité pour les investisseurs prudents
Malgré une décote moyenne de 16 %, les logements énergivores attirent peu. Les villes comme Bordeaux, Lille ou Lyon illustrent ce phénomène, où ces biens se vendent deux fois moins vite. Le marché, prudent face à la hausse des taux d’emprunt, reste en attente d’éventuelles nouvelles aides gouvernementales.
Et vous, êtes-vous concerné par ces nouvelles mesures ? Partagez votre avis dans les commentaires.