À Marseille, la justice a tranché dans l’affaire Gérard Gallas, ancien policier devenu tristement célèbre en tant que « roi des taudis ». Condamné à quatre ans de prison ferme, il était accusé de gérer plus de 122 logements insalubres dans les quartiers nord de la ville.
Le Jugement Implacable
Une condamnation sans appel pour le « roi des taudis »
Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé une sentence sévère à l’encontre de Gérard Gallas. Condamné à cinq ans de prison, dont quatre ferme, et assorti d’une amende de 75 000€, l’ex-policier a été reconnu coupable d’avoir « industrialisé » la location de logements indécents. Son complice, Ali Faissoili Aliani, également surnommé le « factotum zélé », a écopé de quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt.
Absence et Hospitalisation
Gérard Gallas, l’absent au procès
Le verdict a été rendu en l’absence de Gérard Gallas, hospitalisé au moment du jugement. Son absence ne l’a pas préservé des conséquences de ses actions. Son « factotum zélé », Ali Faissoili Aliani, se voit également condamné.
Les Coulisses d’une Affaire Troublante
Les détails d’une entreprise déviante et méprisante
Le président de la sixième chambre du tribunal correctionnel, Pascal Gand, a souligné le mépris de Gérard Gallas envers les conditions de vie de ses locataires. L’accusation a qualifié ses agissements d' »atteinte à la dignité humaine ». La peine est assortie d’un an de suivi socio-judiciaire, témoignant de la gravité de l’affaire.
Gérard Gallas : Policier à Marchand de Sommeil
La chute d’un ancien policier dans le monde obscur du logement indigne
Gérard Gallas, à la fin de sa carrière policière, a troqué son uniforme contre une carrière d’investisseur immobilier. Acquérant des immeubles dans les quartiers défavorisés, il a transformé 122 logements en espaces insalubres. La diversité des locataires, souvent précaires, allait des demandeurs d’asile aux sans-papiers.
La Défense et les Réparations
Les justifications et les conséquences financières
Me Frédéric Sanchez, avocat de Gérard Gallas, a plaidé que celui-ci avait été dépassé par la violence de certains résidents. Cependant, le tribunal a ordonné des réparations dépassant les 300 000€ envers les anciens locataires. La Ville de Marseille, partie civile, recevra également une compensation totale pour les frais engagés.
Un Message de Dignité
Un procès emblématique contre le logement indigne à Marseille
Le procureur Guillaume Bricier a souligné l’importance du procès, déclarant que l’affaire n’était pas une simple infraction administrative, mais une atteinte à la dignité humaine. Alors que Gérard Gallas rêvait de richesse, son parcours a fini par déshonorer son passé de policier.