Financement climatique : pourquoi l’accord de Bakou divise ?
- Un engagement de 300 milliards de dollars par an jugé insuffisant.
- Les pays développés accusés de ne pas tenir leurs promesses historiques.
- Une transition énergétique qui patine face aux intérêts des pays pétroliers.
- Des tensions croissantes entre nations riches et en développement.
L’accord final de la COP29, tenu à Bakou, a laissé un goût amer à de nombreux participants. Alors que les pays riches se sont engagés à fournir 300 milliards de dollars annuels aux pays en développement d’ici 2035, cette somme reste bien en deçà des attentes. Les nations du Sud, menées par l’Inde, dénoncent un montant « dérisoire » pour financer leur transition énergétique et faire face aux catastrophes climatiques.

L’Inde en première ligne : une contestation ouverte
- L’Azerbaïdjan accusé d’avoir ignoré les préoccupations indiennes.
- Une absence de prise de parole pour l’Inde avant l’approbation du texte.
- Des demandes claires pour une équité financière et climatique.
Chandni Raina, représentante indienne, a exprimé sa frustration lors de la conférence, qualifiant l’accord de « terriblement faible ». Selon elle, le montant proposé ne reflète ni l’urgence climatique actuelle ni les principes de justice climatique.
Une fracture Nord-Sud toujours plus marquée
- Les pays pauvres exigent un triplement des financements publics.
- Des désaccords sur l’allocation des fonds entre États insulaires et autres nations en développement.
- Des pressions sur les grandes puissances pour élargir la liste des contributeurs.
L’idée d’inclure des pays comme la Chine ou les États du Golfe parmi les principaux contributeurs a été balayée. L’accord invite simplement ces nations à effectuer des contributions volontaires, une option jugée insuffisante par les nations les plus vulnérables.
Le rôle des énergies fossiles, un tabou persistant
- Une transition énergétique oubliée dans les négociations finales.
- Les combustibles fossiles maintenus comme solution temporaire.
- L’Union européenne impuissante face aux résistances saoudiennes.
Alors que la COP28 avait intégré des mentions explicites pour une sortie progressive des énergies fossiles, la COP29 s’est achevée sans aucune mesure ambitieuse dans ce sens. Cette absence est perçue comme une victoire pour les producteurs de pétrole et de gaz, au détriment des engagements climatiques mondiaux.

Des avancées en demi-teinte sur la finance climatique
- 69 % de la finance climatique mondiale repose encore sur des prêts.
- Les pays les moins avancés obtiennent des concessions dans l’allocation des fonds.
- Une feuille de route prévue pour la COP30 au Brésil.
L’accord prévoit néanmoins de tripler les financements multilatéraux destinés aux nations les plus pauvres d’ici 2030. Une mesure saluée par certains, mais jugée insuffisante face aux défis environnementaux croissants.