Les inamovibles : la continuité au cœur des stratégies gouvernementales
Bruno Retailleau, premier confirmé au ministère de l’Intérieur, s’impose comme un pilier du gouvernement Barnier. Très actif dans la gestion de l’ouragan à Mayotte, cet ancien sénateur joue un rôle clé dans la politique de l’exécutif et devrait également influencer celle de François Bayrou. Son maintien était une condition incontournable pour garantir la participation des Républicains au sein du gouvernement.
Sébastien Lecornu, inamovible ministre des Armées depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron, conserve un portefeuille stratégique, étroitement lié au domaine réservé du président. Jean-Noël Barrot, proche de François Bayrou et apprécié par Emmanuel Macron, reste à la tête du Quai d’Orsay, consolidant ainsi la stabilité de la diplomatie française.
Annie Genevard et Rachida Dati, figures emblématiques de la droite, conservent respectivement les portefeuilles de l’Agriculture et de la Culture. Genevard, très appréciée par les agriculteurs en pleine crise, incarne une continuité rassurante pour le secteur. Geneviève Darrieussecq reste à la Santé, renforçant l’ancrage centriste au sein du gouvernement.
Catherine Vautrin conserve un portefeuille élargi regroupant Travail, Santé, Solidarits et Familles, tandis qu’Agnès Pannier-Runacher reste en charge de la Transition écologique, un domaine où les attentes sociétales sont immenses.
Les revenants : des retours stratégiques pour une équipe renforcée
Manuel Valls, ancien Premier ministre connu pour ses positions fermes sur la laïcité et l’insécurité, fait son grand retour au gouvernement. Après sept années de soutien indéfectible à Emmanuel Macron, il hérite du portefeuille des Outre-mer, crucial dans le contexte des ravages causés par le cyclone Chido à Mayotte.
Élisabeth Borne, ancienne Première ministre, revient au poste de ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Ce retour marque une nouvelle étape pour celle qui avait quitté la scène après des séries de recours à l’article 49.3.
Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur, occupe désormais le poste de garde des Sceaux, tandis que François Rebsamen, figure de la gauche modérée, prend la tête de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Aurore Bergé, infatigable défenseure de la majorité, revient avec un portefeuille consacré à l’Égalité et à la Lutte contre les discriminations.
Les départs : des choix controversés pour une équipe renouvelée
Anne Genetet quitte l’Éducation nationale après seulement trois mois en poste. Ce départ met en lumière les difficultés d’un ministère ayant connu six responsables différents depuis 2022. Antoine Armand, non reconduit à l’Économie et aux Finances, est remplacé par Éric Lombard, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.
Didier Migaud quitte la Chancellerie après une brève période de trois mois, laissant place à un renouvellement dans ce poste clé.
Les nouveaux : des profils inédits pour relever les défis actuels
Éric Lombard, surnommé le « banquier des collectivités locales », arrive au ministère de l’Économie et des Finances. Son profil technocratique marque une rupture avec ses prédécesseurs.
Marie Barsacq, ancienne directrice de l’impact des Jeux Olympiques de Paris 2024, prend la tête du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. Sophie Primas, sénatrice LR des Yvelines, devient porte-parole du gouvernement, succédant à Maus Bergeon.