L’histoire de Pink Floyd s’est écrite au fil de tensions et de ruptures, notamment avec la figure centrale de Roger Waters. Avant son départ du groupe en 1985, le bassiste et compositeur s’imposait déjà comme un leader controversé. Son influence croissante, souvent perçue comme un égocentrisme écrasant, a marqué l’enregistrement de l’album The Final Cut.
Ce dernier opus, sorti en 1983, illustre les conflits internes au sein du groupe. Waters n’hésite pas à écarter le claviériste Richard Wright, absent depuis The Wall, et à limiter le rôle de ses collègues David Gilmour (guitariste) et Nick Mason (batteur). Sur la pochette de l’album, une mention explicite souligne cette domination : « Un album de Roger Waters, interprété par Pink Floyd. »
The Final Cut est profondément personnel. Initialement conçu comme une bande originale du film The Wall, l’album prend un virage thématique avec la guerre des Malouines, qui inspire à Waters des textes empreints d’antimilitarisme. Il dédie l’œuvre à son père, mort pendant la Seconde Guerre mondiale, et y explore les cicatrices laissées par les conflits armés.
Enregistré dans huit studios différents durant la seconde moitié de 1982, l’album s’inscrit dans une période de relations tendues entre Waters et Gilmour. Waters, omniprésent, écrit et chante toutes les chansons sauf une, coproduit l’album et supervise sa conception graphique. Cette mainmise conduit certains critiques à considérer The Final Cut comme son premier album solo déguisé.
À sa sortie, l’album divise. Si le public britannique le propulse en tête des ventes, les critiques oscillent entre admiration pour son intensité émotionnelle et reproches pour son manque de cohésion musicale. Deux ans plus tard, Waters quitte Pink Floyd, scellant une époque marquée par son empreinte indélébile.
Et vous, que pensez-vous de l’influence de Roger Waters sur Pink Floyd ? Partagez votre avis en commentaire !