Les habitants de Mayotte, frappés par le cyclone Chido, vivent une semaine d’attente interminable. L’accès à l’eau potable reste limité, malgré le retour partiel de l’alimentation en eau à Mamoudzou, le chef-lieu. Les files d’attente devant les distributeurs et les supermarchés, qui rouvrent progressivement, témoignent de la lenteur des secours.
Une aide au compte-gouttes
Des distributions d’eau ont eu lieu à Mamoudzou, mais les habitants n’ont accès à l’eau courante que huit heures par jour, deux jours sur trois. Les températures élevées, dépassant les 30 °C, aggravent les difficultés. Le président Emmanuel Macron, exposé à la détresse des Mahorais, a promis un raccordement partiel des foyers à l’eau. Cependant, il prévient que Mayotte ne retrouvera pas une situation normale avant plusieurs mois.
Hébergement d’urgence : une réponse tardive
L’ONG Acted a affrété un avion-cargo avec 700 tentes pour héberger près de 5 000 sinistrés. Ces abris devraient être installés d’ici Noël dans les zones les plus touchées. Mais pour beaucoup, l’urgence alimentaire prime : « On nous apporte un sandwich par jour, mais ce n’est pas suffisant », déplore Shalima, une commerçante de 30 ans.
Un bilan humain lourd
Le cyclone a causé 35 morts et 2 500 blessés à Mayotte, selon le ministère de l’Intérieur. Ce chiffre pourrait grimper alors que les évaluations se poursuivent. En Afrique australe, le cyclone a fait 76 morts au Mozambique et 13 au Malawi.
Des conditions de vie précaires
Dans le quartier de La Geôle, les habitants tentent de survivre. Shalima et d’autres femmes lavent leur linge avec l’eau des pompes publiques, tandis qu’Adjilani Asadi dénonce l’absence de représentants de l’État : « On boit l’eau des citernes, mais elle est salée. Sinon, on va mourir. »
Face à ces témoignages poignants, qu’en est-il des engagements pris par les autorités ? Partagez vos réactions en commentaires.