Scandale Nestlé : Des Traitements Interdits pour les Eaux Minérales Révélés par une Enquête Explosive

Nestlé au cœur d’une nouvelle controverse : quelles implications pour les consommateurs d’eau minérale ?


Un Signalement Alarmant et une Enquête Détaillée

Depuis plus de 15 ans, Nestlé utilise des traitements interdits pour ses eaux minérales naturelles, d’après une enquête menée par Mediapart. Cette révélation fait écho au scandale de la marque Perrier, mais cette fois, c’est le géant Nestlé qui est sous les projecteurs pour la qualité de ses eaux en bouteille. Le rapport, basé sur des documents internes et des témoignages, montre que ces pratiques durent depuis longtemps, au grand dam des consommateurs.

Le déclic pour cette enquête est venu en 2020, lorsqu’un employé du groupe Alma, producteur de la marque d’eau minérale Cristalline, a alerté les autorités sur des pratiques douteuses. Ce signalement a conduit à une investigation approfondie du Service national d’enquête (SNE) de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Une deuxième enquête par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a confirmé les faits : près de 30% des marques d’eau minérale naturelle, dont celles de Nestlé, utilisent des traitements non conformes.

Des Pratiques Anciennes et Répétées

Selon les enquêtes, Nestlé aurait recours à ces traitements depuis au moins 2005, voire 1993 pour certaines de ses marques. Mediapart souligne que plus de 18 milliards de bouteilles d’eau, sous les marques Vittel, Hépar, ou Contrex, ont été commercialisées avec des traitements interdits. Ces chiffres sont contestés par Nestlé, qui affirme avoir cessé ces pratiques en 2021.

Cependant, le rapport d’enquête, couvrant la période de janvier 2020 à mars 2022, révèle une autre réalité. Des contrôles ont montré que de nombreuses sources d’eau du groupe sont contaminées par des pathogènes et des bactéries hétérotrophes dépassant les limites légales. Nestlé attribue cette contamination au changement climatique, causant une prolifération bactérienne dans les sols.

Les Dispositifs et les Justifications de Nestlé

En 2005, Nestlé aurait acheté des appareils UV et utilisé des filtres non conformes depuis 2010. Ces méthodes auraient permis à l’entreprise de générer plus de 3 milliards d’euros. Ce chiffre est également contesté par Nestlé, qui remet en question les méthodes de calcul de Mediapart. La multinationale a nié fermement ces accusations auprès de l’AFP, affirmant que les risques sanitaires associés n’ont pas encore été pleinement investigués.

Le parquet d’Épinal a ouvert une enquête préliminaire pour fraude, ciblant Nestlé. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la transparence et la sécurité des produits alimentaires de grandes marques, et sur les mesures de contrôle des autorités.

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