Naval Group: Une Troisième Vague de Débrayage Mobilise des Centaines de Salariés

Négociations de l’Accord d’Entreprise

Un Mouvement d’ampleur nationale

Ce jeudi 20 juin 2024, entre 700 et 1 000 salariés de Naval Group à Cherbourg ont débrayé, marquant ainsi la troisième mobilisation en moins d’un mois. À Lorient, ce sont 600 salariés qui ont répondu à l’appel des syndicats, tandis qu’environ 500 travailleurs se sont rassemblés à Brest. Ce mouvement s’inscrit dans le cadre des négociations ardues pour la signature d’un nouvel accord d’entreprise national.

La CGT à l’Offensive à Toulon

À Toulon, les syndicats de Naval Group, avec en tête la CGT, ont intensifié leurs actions. Deux semaines après avoir annoncé la possibilité de bloquer l’accès à la base navale, ils ont mis leur menace à exécution. Ce jeudi matin, environ 250 salariés, comprenant des grutiers, appareilleurs, mécaniciens nucléaires et soudeurs, ont manifesté entre la tour de l’horloge et la zone Vauban.

Cette action symbolique visait directement le porte-avions Charles-de-Gaulle, actuellement en chantier le long du quai Vauban. En ciblant le fleuron de la Marine nationale, la CGT espère exercer une pression maximale sur la direction de Naval Group.

Des Négociations qui Piétinent

Selon Amélie Pichon, représentante syndicale CGT, le projet de texte présenté par la direction est jugé insuffisant et vidé de substance, ressemblant plus à un simple guide pratique des ressources humaines qu’à un véritable accord.

Les rumeurs concernant une réorganisation du temps de travail à Indret (Nantes), avec une possible extension du modèle cinq-huit à d’autres sites, ont exacerbé les inquiétudes. Amélie Pichon souligne également l’incertitude entourant diverses primes et les heures syndicales non compensées.

Une Direction Déterminée à Pérenniser le Dialogue Social

De son côté, la direction de Naval Group se défend en affirmant vouloir pérenniser un dispositif social solide, dans la continuité des accords de 2017. Elle évoque plusieurs garanties, telles qu’un salaire annuel minimum pour les non-cadres de 30 000 euros et de 40 000 euros pour les cadres, ainsi que des évolutions salariales définies dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire.

L’objectif affiché est de favoriser l’attractivité de l’entreprise et le développement professionnel des collaborateurs. Malgré les assurances de la direction, le mécontentement des syndicats persiste, et les discussions restent tendues à l’approche de la date limite de signature fixée au 31 janvier 2025.

Une Mobilisation sous Haute Surveillance

La Marine nationale a surveillé de près les actions de ce jeudi, reflétant l’importance stratégique du chantier du Charles-de-Gaulle. Les autres syndicats, dont la CFDT, l’UNSA et la CFE-CGC, ont choisi une approche différente, préférant une prise de parole devant le bâtiment de la direction.

National : Les Salariés de Naval Group en Lutte

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