Un artefact unique en son genre, une tablette en pierre gravée en hébreu ancien, a été adjugé pour la somme de 5,04 millions de dollars lors d’une vente aux enchères organisée par Sotheby’s à New York. Ce prix dépasse largement les estimations initiales, doublant les prévisions des experts. Le mystérieux acquéreur a promis de restituer cette pièce exceptionnelle à un musée israélien pour exposition publique.
Découvert en 1913 près de Yavné, en Israël, lors de travaux ferroviaires, cet artefact de 52 kg et 60 cm de hauteur porte 20 lignes de texte rappelant les Dix Commandements bibliques. Cependant, un commandement manque à l’appel. À sa place, une injonction inhabituelle appelle à adorer Dieu sur le mont Garizim, un lieu sacré pour la communauté samaritaine. Cette anomalie fait de cette tablette un témoignage rare des influences religieuses et culturelles de l’époque romaine tardive.
Pendant des décennies, la tablette a servi d’élément de pavage avant d’être reconnue pour sa valeur historique en 1943 par l’archéologue Yaakov Kaplan. Par la suite, elle a été déclarée « trésor national » par Israël. Cependant, elle a quitté le pays dans les années 1950 après avoir été vendue à un collectionneur américain sous des conditions controversées.
La récente vente a suscité une compétition acharnée entre enchérisseurs venus d’Asie, d’Europe, d’Israël et des États-Unis. Sotheby’s, a qualifié cet artefact de « pont entre les cultures et les générations ». Néanmoins, des experts, comme le Dr Christopher Rollston de l’Université George Washington, expriment des doutes sur son authenticité et sa datation, soulignant l’absence de documentation archéologique rigoureuse.
Les débats autour de la tablette ne font qu’amplifier son aura mystique. Quoi qu’il en soit, l’artefact semble promis à un retour en Israël, où il pourrait enfin être accessible au grand public.
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Comment dater une pierre sans erreur ?
La datation des objets en pierre repose sur des analyses avancées. Si l’on peut déterminer l’âge de la roche, l’évaluation précise de la sculpture exige des méthodes combinées comme la microscopie optique, le balayage électronique (MEB) et la micro-analyse (EDX).

Cette datation est essentielle pour authentifier des œuvres ou planifier leur restauration. Toutefois, elle ne peut s’appuyer sur des techniques comme la datation carbone, inadaptées aux minéraux. Seules des analyses en laboratoire permettent de révéler la chronologie de la création, souvent recherchée pour des œuvres datant de plusieurs siècles ou millénaires.
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