La France révise à la baisse ses prévisions de croissance pour 2024 et annonce des mesures d’austérité

Dans un geste de rigueur économique, le gouvernement français a révisé considérablement à la baisse ses projections de croissance pour l’année 2024, passant de 1,4 % à seulement 1 %. Cette décision a été annoncée par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors d’une intervention dimanche dernier, accompagnée d’une série de mesures visant à économiser 10 milliards d’euros dans les dépenses de l’État pour respecter les objectifs budgétaires.

Contexte géopolitique et économique difficile

Bruno Le Maire a expliqué que cette révision à la baisse était motivée par « le nouveau contexte géopolitique », citant notamment le conflit en Ukraine, les tensions au Moyen-Orient, ainsi que les difficultés économiques observées en Chine et la récession en Allemagne en 2023. Ces éléments ont contribué à des prévisions économiques moins optimistes pour la France.

Mesures d’économies immédiates

Pour faire face à cette situation, le gouvernement français a annoncé des économies « immédiates » de 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’État. Cela comprend notamment des réductions dans le budget de fonctionnement de tous les ministères, avec des économies prévues sur des postes tels que les dépenses d’énergie et les achats. De plus, des coupes seront effectuées dans l’aide publique au développement ainsi que dans l’enveloppe destinée à la rénovation énergétique.

Révisions et ajustements budgétaires

Bruno Le Maire a également mentionné une « troisième série d’économies » d’un montant total d’un milliard d’euros, qui touchera les opérateurs de l’État tels que l’Agence nationale de la cohésion des territoires, Business France, France compétences et le Centre national d’études spatiales. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de ramener le déficit public à 4,4 % du PIB en 2024, contre 4,9 % prévus pour 2023.

Alignement avec d’autres prévisions

Cette révision à la baisse des prévisions de croissance met le gouvernement en ligne avec d’autres institutions financières. La Banque de France prévoit une croissance « proche de 0,9 % », le Fonds monétaire international anticipe 1 %, tandis que l’OCDE est encore plus pessimiste avec une prévision de 0,6 %. Bruno Le Maire a également souligné la possibilité d’un « budget rectificatif à l’été en fonction des circonstances économiques et de la situation géopolitique ».

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